Le Qatar n’entrera pas en conflit avec l’Iran, a affirmé dimanche le ministre qatari de la Défense, appelant plutôt au dialogue avec Téhéran.
Même si les deux Etats ont “de nombreuses différences”, Doha n'”alimentera pas une guerre” dans la région, a déclaré Khalid bin Mohammad al-Attiyah, à l’occasion d’une conférence internationale sur la sécurité à Singapour.
“Est-il sage d’appeler les Etats-Unis et Israël à combattre l’Iran ? L’Iran est juste à côté (du Qatar)”, a-t-il déclaré.
“Si un tiers essaye de pousser la région ou un pays de la région à lancer une guerre contre l’Iran, cela sera très dangereux”, a t-il ajouté, dans une possible allusion à l’Arabie Saoudite, qui a mis en oeuvre un boycott depuis près d’un an contre le Qatar, l’accusant de financer le terrorisme et d’avoir des liens étroits avec Téhéran. Des allégations rejetées par Doha.
Interrogé sur la probabilité que les bases aériennes du Qatar soient utilisées pour lancer des frappes contre l’Iran, le ministre a rétorqué que son pays n’était pas “un fan de la guerre” et appelait plutôt au dialogue.
“Nous devrions appeler l’Iran, mettre tous les dossier sur la table, et discuter pour amener la paix, et non la guerre”, a-t-il dit.
Le Qatar héberge la base militaire d’Al-Udeid, la plus importante base des Etats-Unis dans la région, dotée d’un centre de commandement avancé.
M. al-Attiyah a également appelé à la restauration de l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances internationales.
Le 8 mai, le président Trump a annoncé le retrait total des Etats-Unis de l’accord et le rétablissement des sanctions contre la République islamique qui avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par l’Iran de ne pas se doter de l’arme nucléaire.