Le Qatar a annoncé lundi avoir saisi la Cour internationale de justice (CIJ) contre les Emirats arabes unis en raison de “violations des droits de l’Homme” liées selon lui à une “discrimination contre le Qatar et ses citoyens”.
Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont coupé tous leurs liens avec le Qatar en l’accusant notamment de “financer le terrorisme”, malgré les fermes démentis de Doha.
Doha a dénoncé “un blocus” aérien, maritime et terrestre, ainsi que l’expulsion de ses citoyens par les pays adverses.
Dans une déclaration diffusée lundi par son ministère des Affaires étrangères, le Qatar s’en prend en particulier aux Emirats arabes unis, son rival de toujours, dont les actions ont eu “un effet dévastateur sur les droits de l’Homme de Qataris et de résidents du Qatar” qui ont fait l’objet de “mesures de discrimination” aux Emirats.
Parmi ces mesures figurent des expulsions collectives, l’interdiction pour des Qataris d’entrer ou de transiter par les Emirats, la fermeture de l’espace aérien et des ports émiratis au trafic vers et depuis le Qatar, l’interférence dans des biens détenus par des Qataris et une discrimination contre des étudiants aux Emirats, affirme le texte.
Depuis le début de la crise dans le Golfe, tous les efforts diplomatiques, notamment ceux du Koweït et des Etats-Unis, ont échoué.
Le Qatar affirme que ses adversaires cherchent à mettre sa politique étrangère “sous tutelle”.
La CIJ, principal organe judiciaire de l’ONU, siège à La Haye et juge les différends entre Etats mais ne dispose pas de moyens coercitifs pour faire appliquer ses décisions.