Après le lait, le blé dur. Le Qatar poursuit ses investissements dans le secteur agricole en Algérie.
Selon un communiqué du conseil des ministres qui s’est tenu ce dimanche, le petit émirat gazier du Golfe a obtenu une concession de 117.000 hectares dans le Sahara algérien pour cultiver du blé dur.
Cette annonce survient moins de deux mois après la signature d’un accord entre l’Algérie et le Qatari Baladna pour implanter une ferme géante de 270.000 vaches dans le sud algérien pour un investissement total de 3,5 milliards de dollars. Ce projet vise la production de lait en poudre pour couvrir 50% des besoins de l’Algérie en ce produit de large consommation.
En plus du lait, le Qatar va produire du blé dur en Algérie, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a présenté durant cette réunion un état des lieux en indiquant que l’abondante production de blé dur réalisée cette année a rapproché l’Algérie de l’autosuffisance totale et lui a permis d’économiser 1,2 milliard de dollars d’importations de ce produit de large consommation.
L’Italie et le Qatar vont produire du blé en Algérie
Après avoir écouté cet exposé, le président Tebboune a ordonné de fixer un objectif stratégique pour parvenir à l’expansion des surfaces cultivées dans le grand sud pour atteindre 500.000 hectares de blé dont 117.000 pour le Qatar, 36.000 hectares pour l’Italie et 120.000 hectares pour des investisseurs algériens.
Le président Tebboune a souligné que l’autosuffisance totale est « devenue à portée de main » avec une production de 80% du blé dur dont l’Algérie a besoin pour sa consommation.
Il a dit que la production de blé dur fait partie de la tradition du pays alors qu’il est disponible en petites quantités sur le marché mondial par rapport au blé tendre.
Le chef de l’État a en outre donné des instructions pour la production de grains de maïs, et l’interdiction de la récolte de cette culture comme plante verte
Le président de la République a chargé le ministre de l’Agriculture d’impliquer les agriculteurs dans la sensibilisation pour améliorer le rendement à l’hectare, qui « dans le grand sud ne doit pas être inférieur à 55 quintaux, car ces zones ont un potentiel énorme, notamment eau et électricité. »
Un CHU de 500 lits pour Tizi-Ouzou
En plus du blé et du maïs, un autre dossier a figuré au menu du Conseil des ministres ce dimanche. Il s’agit du projet de construction d’un nouveau CHU de 500 lits à Tizi-Ouzou. Une décision a été prise de confier le confier au groupe Cosider qui devra entamer les travaux dès l’achèvement des études nécessaires.