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Le quotidien « Info-soir » cesse de paraître

Le quotidien « Info-soir » cesse de paraître

Après près de quinze ans d’existence, le quotidien du soir, « Info-soir », va disparaitre du paysage médiatique, a indiqué son fondateur dans l’édition de ce jeudi 11 janvier.

Raisons invoquées : des difficultés financières, conséquence de la rareté de la publicité, qui ont fini au fil des mois d’asphyxier le journal. «La situation financière du journal a fini par se dégrader dangereusement. Aujourd’hui il faut savoir s’arrêter pour ne pas continuer à foncer droit dans le mur », admet-il.

« Réduction des salaires sur une période de trois mois, réduction du tirage, réduction maximum des frais de fonctionnement. Le quota de pub ne suivait pas ce train de mesures extrêmes. Les décideurs et autres organisateurs du dispatching de la pub institutionnelle ont en décidé ainsi. C’est peut-être leur droit. Ce n’est pas une plainte de notre part. C’est juste une vérité qu’il fallait dire. Et les faits sont là : en raison des difficultés financières – les rentrées émanant de la publicité ont été réduites à presque rien – Info-soir doit cesser de paraître. C’est aussi simple. C’est aussi dur », déplore Hassène Ouandjeli, dans un éditorial sous le titre « Info-soir, le dernier jour ».

« Les premiers temps, en moyenne, Info-soir a eu une page jusqu’à une page et demi de pub de la part de l’Anep. Mais voilà qu’au fil des jours, des semaines, des mois et des années le quota accordé à Info-soir s’est réduit comme une peau de chagrin, avec de nombreuses, de très nombreuses journées sans pub. Comme si un quotidien pouvait éviter l’asphyxie avec un quart ou une demi-page par jour », explique-t-il.

Malgré quelques mesures prises, comme la réduction du tirage et des salaires des employés, la situation financière du journal s’est dégradée dangereusement, avoue-t-il.

« Difficile, très difficile, dans ces conditions de ne pas s’enfoncer dans le piège de l’endettement synonyme de mort lente, et ce en dépit de toutes les mesures prises pour sauver le journal : 26 quotidiens et 34 hebdomadaires ont disparu du paysage médiatique national depuis 2014, avait révélé en octobre dernier, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane. Il n’avait pas exclu alors que d’autres titres allaient disparaître à l’avenir, considérant cela comme « conséquence évidente d’une crise économique et purement financière ». « Il n’échappe à personne que nous sommes en crise, le modèle économique est devenu obsolète partout dans le monde », avait-t-il relevé en notant « la fulgurante progression d’internet », un sérieux concurrent de la presse papier.

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