Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) a « exigé » ce dimanche la « libération immédiate et sans condition » des citoyens et citoyennes arrêtés lors des dernières manifestations populaires du vendredi.
« Des dizaines d’interpellations ont eu lieu lors des marches du 28 juin 2019, s’ajoutant à ceux et celles portant ou en possession de drapeaux amazigh. Une violence et des comportements hallucinants de la part des services de sécurité avec des fouilles systématiques et l’usage de la provocation. Par cette mesure, le pouvoir met en danger l’unité et la cohésion de la société », dénonce le RAJ dans un communiqué diffusé ce dimanche.
« Le 30 juin 2019, les 16 manifestants mis sous mandat de dépôt comparaîtront devant le juge d’instruction au tribunal Abane Ramdane à Alger en compagnie d’autres manifestants.es arrêtés le 28 juin arbitrairement dont Samira Messouci, élue du RCD à l’APW de Tizi-Ouzou. Ajoutant à cela l’arrestation arbitraire du Moudjahid Lakhdar Bouregaa », rappelle l’association.
Dans ce contexte, le RAJ « interpelle le pouvoir en place sur les graves dérives autoritaires et sa volonté de musellement des libertés et d’étouffement de la revendication populaire. Ses mesures dilatoires ne visent qu’à diviser le mouvement et l’affaiblir ».
Le RAJ « dénonce » également « avec force ces arrestations et appelle à la cessation de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des manifestants.es et de tous les prisonniers d’opinions et exige leur libération immédiate et sans condition », indique le communiqué, qui lance enfin un appel au peuple à « une mobilisation populaire historique pour le 20e vendredi qui coïncide avec le 5 juillet, fête de l’indépendance nationale et de la jeunesse, pour dire à ce régime Basta, exiger le changement du système et la construction de la nouvelle république, celle des droits et des libertés et de la justice sociale ».