Le Conseil national du RCD a condamné ce dimanche « avec force » l’offensive du « pouvoir de fait » contre les libertés citoyennes, dans une allusion aux multiples arrestations opérées ces dernières semaines et la chape de plomb imposée aux médias.
Il estime dans ce sens qu’« il ne peut y avoir de solution à la crise par la reconduction des autoritarismes qui ont ruiné le pays ». C’est pourquoi il « exige » la libération « immédiate et inconditionnelle » des détenus d’opinion et l’arrêt de la répression ».
Dans les résolutions qui ont sanctionné les travaux du Conseil national qui s’est réuni samedi à Alger, le parti de Mohcine Bellabes n’a pas manqué de relever que l’obstacle qui se dresse aujourd’hui devant la demande populaire en faveur de la construction d’un Etat de droit demeure l’instrumentalisation de la justice.
« Comme sous le règne du président déchu, d’où que l’on vienne, l’obstacle aujourd’hui est l’accaparement de l’appareil judiciaire utilisé pour asseoir la mainmise d’un groupe sur tous les pouvoirs de décisions », observe le RCD.
Pour le RCD, c’est cette justice « qui viole la loi en recourant à des montages et des approximations juridiques » pour jeter en prison un moudjahid authentique pour délit d’opinion, en allusion à Lakhdar Bouregâa, et des jeunes citoyens, pour délit de possession de l’emblème amazigh, symbole de l’identité nord-africaine.
Sur un autre registre, le RCD, qui n’évoque pas le Forum de dialogue des forces du changement dont les travaux se sont achevés samedi, se félicite du regroupement des forces de l’alternative démocratique. « L’élargissement de ce cadre est aujourd’hui un impératif pour aider à donner un cours positif au soulèvement populaire », écrit le parti.
« La transition démocratique est la seule voie pour préparer un environnement institutionnel qui permet l’expression de la souveraineté populaire et entamer le chantier salvateur de la refondation de l’Etat », estime encore le RCD.