Le RCD a dénoncé, ce mardi 27 août, l’interdiction par les autorités de l’université d’été de l’association RAJ prévue initialement à partir de ce mercredi à Tichy dans la wilaya de Bejaia.
« Les atteintes aux libertés se multiplient. L’administration a encore une fois récidivé en interdisant la tenue de l’université d’été du RAJ (…) « Nous tenons à dénoncer cette nouvelle atteinte au droit de réunion des acteurs autonomes et apportons notre soutien au RAJ qui vient de subir le dictat d’une administration aux ordres en totale contradiction avec les principes universels de liberté », écrit Atmane Mazouz, secrétaire national chargé de la communication.
« Pour les autorités, la priorité est dans la promotion d’un dialogue-soumission qui a pour seul objectif de détourner la révolution en marche du peuple algérien pour une rupture radicale avec un système politique corrompu et mafieux », ajoute-t-il dans un communiqué.
Pour sa part, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LAADH) a dénoncé des « pratiques autoritaires contraires aux dispositions de la constitution et aux conventions internationales relatives aux droits de l’Homme ratifiées par l’Algérie consacrant et garantissant les droits de s’organiser, de se réunir et de s’exprimer pacifiquement ».
« La fermeture des espaces de débat, de réflexion et de dialogue est pour le moins en contradiction totale avec le discours officiel qui prétend encourager les débats et dialogue », poursuit la LADDH dans un communiqué signé par son président Me Noureddine Benissad.
« La LADDH s’interroge sur la politique de deux poids, deux mesures puisque des universités d’été (et c’est tant mieux) ont été autorisées et se sont bien passées. Ces restrictions aux droits fondamentaux sont antinomiques avec les revendications du hirak qui s’exprime clairement pour plus de un état de droit respectueux des libertés. La LADDH appelle à la levée de toutes ces entraves pour un libre exercice des libertés », conclut le communiqué.