La décision du bureau de l’APN de programmer pour ce mercredi un « débat restreint » sur le « projet de loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine » et le projet de loi modifiant et complétant le code pénal » n’est pas du goût du RCD.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, les parlementaires du RCD exigent le retrait de ces deux textes, qualifiés de « liberticides », en réclamant un débat général.
« Sidérant ! Pendant que les gouvernements du monde entier convoquent, en sessions ouvertes, les organes délibérants de leurs nations et, au-delà, aident à mobiliser tous les cadres et les structures pour chercher les moyens d’affronter la pandémie du Covid-19″, le pouvoir est “chargé de combler les lacunes de l’arsenal répressif élaboré et mis en œuvre sous le règne de Bouteflika », s’indigne le RCD.
Relevant que « l’appareil de répression » fonctionne « à plein régime » depuis la trêve du Hirak, le RCD estime, par ailleurs, que « les cyniques félicitations du président de fait au corps des magistrats, lors de la dernière réunion du conseil des ministres, enlèvent tout crédit aux supputations qu’il y aurait des désaccords au sommet sur la conduite à tenir vis-à-vis du mouvement révolutionnaire ».
Le parti dénonce ce qu’il qualifie de « politique du pire », en mettant en garde contre ses conséquences pour la recherche d’une sortie pacifique de la crise multidimensionnelle dans laquelle l’Exécutif « enfonce le pays ».