Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est exprimé, ce samedi 28 octobre, sur la situation politique en Algérie, la guerre en Palestine et le refus du Niger de la médiation algérienne.

Au lendemain de la réunion de son secrétariat national, vendredi 27 octobre, le parti que dirige Atmane Mazouz a publié un communiqué dans lequel il déplore la « poursuite de l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour étouffer les voix contraires aux désidératas du pouvoir ».

Il cite notamment la « confirmation de la lourde » peine infligée au journaliste El Kadi Ihsane qui a été condamné, en appel, à cinq ans de prison ferme.

Au plan socio-économique, le RCD estime que la présentation de la loi de finances rectificative 2023, du projet de loi de finances de 2024 et la déclaration de politique générale du gouvernement, devant un Parlement « complètement discrédité » et « soumis » à l’Exécutif, « montre combien le fossé est important entre une réalité amère que vivent les Algériens et le maquillage d’une situation par des chiffres préfabriqués donnés par le gouvernement pour se donner un satisfecit. »

Au plan social, le RCD estime que la situation demeure « pénible » pour les Algériens, que l’inflation est « toujours galopante » et « insupportable », notamment pour les revenus modestes.

Le RCD s’est exprimé aussi sur la situation au plan international. Pour lui, les crises se succèdent et « ne laissent aucune chance aux États qui se referment sur eux-mêmes ».

La résurgence du conflit israélo-palestinien avec un bilan des plus sanglant a « fini par révéler au grand jour l’hypocrisie des Occidentaux et leurs alliés dans la région », pointe le RCD.

Le RCD s’exprime sur la situation en Palestine, au Niger et au Mali

« Leur condamnation sélective des assassinats et leur alignement sur les thèses israélienne est un scandale, le massacre des civils est inacceptable, nonobstant, les manipulations et l’instrumentalisation des mouvements extrémistes de tous bords et les ingérences des semeurs de la mort », a déploré le RCD, en rappelant que l’origine de ce conflit est « connue, c’est la dépossession d’un peuple de ses terres depuis 1948. »

Pour le RCD, l’Occident doit « cesser ses positionnements à géométrie variable » et la communauté internationale doit « faire pression pour un cessez-le-feu immédiat, la paix et la résolution du conflit passe par la solution à deux États. »

« La priorité doit être donnée au peuple palestinien pour choisir librement ses représentants, seuls à même de pouvoir mener les négociations de paix avec Israël », a ajouté le RCD qui a abordé la situation aux frontières Sud de l’Algérie qui est à la « limite de l’explosion ».

Le RCD a cité le Niger qui est « entré dans une instabilité politique institutionnelle, dangereuse et périlleuse ».

Pour ce parti, le refus des putschistes de la médiation et de la solution proposées par l’Algérie « sonne comme un désaveu pour notre diplomatie, surtout, venant d’un pays avec qui nous avons toujours entretenu d’excellentes relations politiques et diplomatiques. »

Dans son communiqué, le RCD a mis en garde contre la situation au Nord du Mali. « Ce que vit la communauté Azawad doit nous interpeller et notre pays doit peser de tout son poids pour amener les belligérants à la table des négociations. La position géostratégique et l’expertise algérienne doivent être mises à profit pour ramener la paix dans cette région », a proposé le RCD.

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