Le Réseau de lutte contre la répression, pour la libération des détenus d’opinions, et pour les libertés démocratiques a réagi, dans un communiqué daté de ce lundi 1er juillet, à la mise en détention provisoire de 16 manifestants arrêtés à Alger lors de la marche du 19e vendredi pour port du drapeau amazigh.
Le réseau affirme que les manifestants emprisonnés « arboraient l’emblème amazigh en même temps que les couleurs nationales ». Il rappelle que « le port de l’emblème amazigh, référence parmi d’autres de notre ancrage identitaire amazigh, n’est ni un crime ni un délit dans notre pays ».
« Le réseau s’offusque de la décision de placer sous mandat de dépôt, autre appellation de la détention provisoire, des citoyens algériens qui n’ont commis aucun outrage ni infraction à la loi et qui dans ce moment collectif d’appel au changement et à la démocratie, ont eu l’élan de rappeler leur attachement à la culture et à l’histoire ancestrales de leur pays », ajoute le communiqué, dans lequel est dénoncée « la main lourde de la justice sur des citoyens algériens qui ont exercé leur droit à la libre expression sur une question par ailleurs consensuelle ».
Le réseau de lutte contre la répression « prend à témoin les Algériens et tient pour responsables les autorités judiciaires d’abus de pouvoir », exprime « sa profonde indignation » suite à l’arrestation du moudjahid Lakhdar Bouregâa et « appelle à la libération des citoyens algériens emprisonnés pour leurs opinions et activités politiques ».