Azzeddine Mihoubi, ex-ministre de la Culture, a été désigné secrétaire général par intérim du RND, en remplacement d’Ahmed Ouyahia, actuellement en prison, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption.

Réuni en session extraordinaire au Club des Pins, à l’ouest d’Alger, sous la présidence de Bouabdallah Ghlamallah, le plus âgé de ses membres, le Conseil national du parti évoque, dans une déclaration, rendue publique ce samedi 20 juillet, « la période exceptionnelle » que traverse le parti et salue « le niveau de conscience » de ses militants dans le sens de « la préservation de la cohésion » en vue d’affronter de « nouvelles échéances politiques ».

Le Conseil national parle aussi de « période de vide » née de l’incarcération de son secrétaire général. Il qualifie de « comportement civilisé élevé » la manière avec laquelle sont portées « les revendications de la rue » relatives « au changement et à la reconstruction d’un État algérien plus fort » qui aura à réaliser « les aspirations des nouvelles générations » qui seront « nourries de valeurs de citoyenneté et de dialogue » dans le cadre de « la solidarité et de la fraternité avec la nécessité de faire passer l’intérêt national avant toute considération ».

Le Conseil national du RND apporte son soutien au chef d’État par intérim Abdelkader Bensalah qui envisage d’organiser « un dialogue national inclusif » pour sortir de la crise politique actuelle avec l’organisation d’une élection présidentielle « libre et transparente ». Bensalah est membre du RND.

« Éviter les pièges du vide et des périodes de transitions »

« Le Conseil salue toutes les initiatives des Tribunes et des Forums de la société civile de proposer des personnalités nationales qui ont de l’influence politique et médiatique pour contribuer au processus de dialogue national. Le RND renouvelle sa disposition à travailler avec tous ceux qui appellent à concrétiser tout projet allant dans le sens de servir l’Algérie et de lui éviter les pièges du vide et des périodes de transition qui ont fait tomber l’Algérie dans les crises de perte de légitimité et de blocage de l’action démocratique », prévient le RND.

Le Parti annonce qu’il appuie l’action actuelle de la justice contre la corruption et « renouvelle sa demande pour que la justice retrouve sa place comme un pilier dans la construction de l’État de droit, de la justice et de la loi ».

Le RND salue également les efforts du commandement de l’armée d’aider à sortir de la crise en mettant en avant « une approche nationale responsable, bâtie sur la sécurisation des marches et sur la réponse aux revendications avec beaucoup d’idées et directives allant dans le sens du renforcement de la confiance entre tous les acteurs de la société ».

L’ANP agit, selon le RND, pour préparer les conditions du déroulement d’un dialogue national « sincère et sérieux », loin de « toute vision étriquée, de calculs populistes ou de surenchères qui ne servent pas l’esprit de consensus qui protège l’Algérie de tout dérapage ».