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Le roi de Jordanie rejette toute idée de confédération avec les Palestiniens

Abdallah II de Jordanie a affiché son rejet total de tout projet de confédération avec les Palestiniens, affirmant que cette idée allait à l’encontre de la solution de deux Etats, israélien et palestinien, vivant en paix côte à côte, selon le Palais royal.

Après une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, une membre d’une ONG israélienne avait indiqué dimanche que des conseillers américains travaillant à un plan de paix entre Israéliens et Palestiniens proposaient aux Palestiniens une confédération avec la Jordanie.

Le bureau de M. Abbas a confirmé la tenue de la réunion dimanche avec des militants israéliens pour la paix, mais pas les propos qui ont été tenus sur la proposition d’une confédération avec la Jordanie.

“Chaque année nous entendons parler de la confédération, une confédération avec qui ? Ca c’est une ligne rouge pour la Jordanie”, a dit Abdallah II qui s’exprimait lors d’une rencontre avec d’anciens officiers, selon le Palais royal.

“La position de la Jordanie est constante: il n’y a pas d’alternative à la solution de deux États et à l’établissement d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale”, a rappelé le souverain jordanien, affirmant qu'”en dehors de ce cadre tout autre projet n’a aucune valeur”.

Une partie de la droite israélienne voit dans l’établissement d’une confédération palestino-jordanienne un moyen d’éviter la création d’un Etat palestinien indépendant et de se décharger de toute responsabilité envers les 3,5 millions de Palestiniens vivant actuellement en Cisjordanie, un territoire occupé militairement par Israël.

L’Autorité palestinienne a rompu tout contact avec Washington depuis la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël début décembre. En réponse, M. Trump a annoncé en janvier qu’il conditionnait le versement de l’aide aux Palestiniens à leur retour à la table des négociations.

L’administration américaine a annoncé vendredi qu’elle ne financerait plus l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), une semaine après avoir déjà supprimé plus de 200 millions de dollars (170 millions d’euros) d’aide aux Palestiniens.

Les dirigeants palestiniens ont vu dans ces mesures une nouvelle étape visant à “liquider” leur cause.

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