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Le secrétaire permanent de la force G5-Sahel réclame à l’ONU « un mandat renforcé »

Le secrétaire permanent de la force G5-Sahel réclame à l’ONU “un mandat renforcé”

Le secrétaire permanent de la force militaire G5-Sahel, Maman Sidikou, a réclamé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies « un mandat renforcé » pour cette unité antijihadiste naissante, qui peine à assurer une pleine capacité d’intervention.

« Nous sommes encore loin d’avoir atteint une bonne vitesse de croisière dans la mise en œuvre concrète de notre réponse sécuritaire à la crise qui menace de totalement déstabiliser le Sahel et ses environs », a-t-il résumé.

« Même si plus de 80% de nos effectifs sont déjà déployés à notre quartier-général de Sévaré et au niveau des trois zones opérationnelles, il n’en demeure pas moins que nos troupes sont encore généralement mal équipées, les bases militaires et plus globalement la logistique nécessaire à une intervention efficace font défaut », a-t-il précisé.

A terme, la force G5-Sahel, formée de troupes du Niger, de Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso, doit comprendre 5.000 militaires.

Pour Maman Sidikou, l’ONU doit fournir un « apport à un niveau plus approprié » à la force G5-Sahel que l’actuel soutien logistique fourni par sa force de Casques bleus déployés au Mali qui reste trop limité. Ceci passe « par des contributions obligatoires » des membres de l’ONU, a-t-il estimé.

En raison d’une opposition de longue date des Etats-Unis à voir l’ONU s’impliquer dans la force G5-Sahel, le financement et les moyens de cette dernière ne viennent que de contributions financières volontaires (pays fournissant les troupes ainsi que la France, l’Union européenne, l’Arabie saoudite…).

Il est nécessaire « de doter la Force Conjointe (G5-Sahel) d’un mandat renforcé » et « des ressources nécessaires pour achever son opérationnalisation et assurer sa pleine capacité d’intervention », a insisté Maman Sidikou qui a dirigé au cours de sa carrière plusieurs opérations de maintien de la paix de l’ONU.

« Il reste encore beaucoup à faire », a abondé la secrétaire générale adjointe aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, Bintou Keita, en évoquant les « retards » pris dans la mise en oeuvre de la force. Elle a aussi réclamé « des contributions obligatoires » des membres de l’ONU pour assurer une aide pérenne au G5-Sahel.

Fatima Kyari Mohammed, observateur permanent de l’Union africaine auprès des Nations unies, a aussi réclamé un soutien plus fort de l’ONU à l’unité militaire naissante, avec « un mandat robuste sous chapitre 7 » de la Charte qui autorise le recours à la force.

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