Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) appelle l’organisation d’un bac spécial pour le sud du pays.
Contacté ce jeudi 31 mai, Meziane Meriane président du Snapest est revenu sur les difficultés rencontrées par les candidats au baccalauréat de cette vaste région du pays à cause des fortes chaleurs en été.
« C’est une discrimination ! Les candidats n’ont pas les mêmes conditions pour pouvoir se concentrer sur les sujets d’examens », remarque M. Meriane.
Interpellée à ce sujet, la ministre de l’Éducation nationale s’est « montrée très attentive. Reste à savoir si le gouvernement suivra car c’est une décision politique avant tout », explique le Snapest avant de rappeler qu’ « à l’époque de Benbouzid il y avait bien eu, pendant trois ans, un bac spécial sud ».
Cette session a été supprimée pour des raisons que le syndicat dit ignorer, et ce, en dépit des conditions climatiques pénibles et le manque d’équipement de climatisation dans plusieurs établissements scolaires du sud du pays. « Avoir des horaires particuliers pour les vacances, le travail et les examens pour ces wilayas devraient constituaient un atout pour ses populations », explique M. Meriane qui déplore l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis de cette question.
« Nos responsables détestent les particularités », répond -il à la question de savoir pourquoi le ministère refuse-t-il d’ouvrir un débat sur la question du rythme scolaire. « On ne comprend pas pourquoi s’entêter à appliquer les mêmes horaires et les mêmes dates d’examens du nord pour la région du sud sans se soucier du facteur climat qui pénalise sérieusement les élèves ».
Pour lui, élaborer un calendrier d’examens selon la spécificité de cette région du pays « ne risque en aucun cas de toucher à l’unité nationale, ni à la cohésion du peuple algérien ».
Évoquant les contraintes qui pourront se poser, notamment en matière de sujets, si le ministère venait à instaurer une session spéciale sud, M. Meriane précise : « Le problème ne se pose pas puisque l’Office national des examens et concours( ONEC) dispose d’une banque de sujets qui pourrait servir à deux examens et même plus ».
Un bac spécial sud pourrait par ailleurs susciter des réactions de la part des candidats du nord après comparaison des sujets, comme ce fut le cas à l’époque de Benbouzid.
« C’est un scénario qui appartient aux élèves sans aucun fondement. Car les sujets sont élaborés avec le même degré d’intelligence pour les candidats », rassure le président du Snapest. Tout insistant sur l’absence de contraintes pédagogiques, M. Meriane campe sur sa position : « C’est une décision politique ».