Le secrétaire d’État américain aux affaires étrangères, Rex Tillerson, est attendu, ce mardi 11 avril, à Moscou. Cette visite, la première du genre depuis l’investiture de Donald Trump, intervient dans un contexte de vive tension entre les deux pays à cause du dossier syrien.
Lors de ses entretiens avec les responsables russes, Rex Tillerson devra certainement expliquer le revirement de la position des États-Unis vis-à-vis du régime syrien. Il devra également tenter de convaincre son homologue russe, Sergei Lavrov, que le soutien de son pays pour le régime de Damas « n’est plus stratégique ».
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Lundi, le président américain Donald Trump et la première ministre britannique Theresa May ont estimé, lors d’un entretien téléphonique, qu’il existait « une opportunité » de convaincre la Russie de mettre un terme à son appui à Bachar al-Assad, selon Libération.
« La Première ministre et le président ont convenu qu’il existait désormais une fenêtre d’opportunité pour persuader la Russie que son alliance avec al-Assad n’est plus dans son intérêt stratégique », a déclaré une porte-parole de Mme May.
Toutefois, une rencontre entre le secrétaire d’État et Vladimir Poutine n’est pas prévue dans ce qui semble être un acte de protestation de la part du président russe.
En effet, depuis la frappe militaire américaine menée contre un aéroport militaire syrien du centre du pays, les relations entre Washington et Moscou se sont nettement dégradées après une brève période d’accalmie observée suite à la prise de fonction de la nouvelle administration américaine.
Lundi, le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a indiqué que le président américain était prêt à lancer de nouvelles opérations militaires en Syrie si le régime de Bachar al-Assad utilisait à nouveau des armes chimiques, selon Al Jazeera.
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