Après plusieurs années d’accalmie, le mythique stade olympique du 5-juillet a été de nouveau touché par des scènes de violence, survenues mardi soir à la fin du match MC Alger – USM Bel-Abbès (0-1), comptant pour la 14e journée du championnat de Ligue 1.
Dix-huit policiers ont été blessés dont « quatre grièvement », a indiqué ce mercredi la DGSN dans un communiqué. Vingt-deux supporters ont été également blessés, alors que « dix véhicules de la police, une voiture touristique, et une ambulance de la protection civile ont été saccagés ».
La plus grande enceinte de la capitale, théâtre par le passé des plus grands événements du football national, renoue tristement avec le retour de la bête immonde, caractérisée par des actes de vandalisme et d’affrontements avec le service d’ordre, d’une rare violence.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent clairement des supporters en train d’arracher les sièges des tribunes supérieures, les balançant sur la main courante, ou sur des policiers en tenue ou on civil. En parallèle, une vidéo choquante, montre trois policiers en train de s’acharner à coup de matraques sur un jeune supporteur du MCA. Le DGSN a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « vérifier l’authenticité de cette vidéo, et prendre les mesures administratives qui s’imposent ».
Il faut remonter au début des années 2000 pour assister à ce genre d’incidents au stade du 5-juillet, le plus souvent survenus lors des matchs disputés par le MC Alger.
Le club phare de la capitale qui a déménagé pour quelques saisons au stade Omar-Hamadi (ex-Bologhine) est revenu depuis deux années dans son antre olympique pour recevoir ses adversaires.
Les supporters du Mouloudia qui avaient fait preuve jusque-là d’un comportement exemplaire même en cas de défaite de leur équipe à domicile, se sont « révoltés » inexplicablement mardi soir, pour faire resurgir à la mémoire des scènes de violence survenues par le passé dans la même enceinte.
Les images et les scènes survenues au 5-juillet montrent on ne peut plus clairement que la violence revient en puissance dans un championnat déjà terni par un faible niveau technique, un arbitrage contesté, et une corruption dont les dessous ont été dévoilés par la presse étrangère.
