La situation des infrastructures sportives en Algérie est à nouveau pointée du doigt. La rencontre qui s’est tenue ce dimanche 18 août entre le MC d’Alger et le Watanga FC  libérien, dans le cadre des préliminaires de la ligue des champions d’Afrique, a mis à nu l’état catastrophique du stade Nelson Mandela de Baraki.

Peu avant le match, des images choquantes de cette infrastructure sportive, qui a été inaugurée en janvier 2022 lors de la Coupe d’Afrique des nations des joueurs locaux (CHAN), ont fait le tour des réseaux sociaux et ont choqué les internautes. Outre l’état du terrain, il y a aussi celui des gradins qui interpelle.

Stade de Baraki : une pelouse terne et des gradins abandonnés

En effet, le terrain est impraticable. La pelouse en gazon naturel est terne et chaotique, victime d’un laisser-aller impardonnable de la part des responsables du football algérien.

En plus de l’état catastrophique de la pelouse, il y a aussi la situation des gradins qui ne laisse aucune excuse aux responsables. Outre les sièges poussiéreux, on peut voir, dans plusieurs photos et vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des détritus jetés par terre qui donnent l’impression d’un stade laissé à l’abandon alors qu’il a coûté une fortune au Trésor public.

Une vidéo en particulier fait de la peine à voir : un papa qui a amené sa fille pour voir le match, qui fait face à l’état lamentable des gradins. On le voit tenter de nettoyer tant bien que mal le siège pour y installer sa mioche. Une tâche qui est normalement du ressort des responsables et des employés du stade.

Stade Nelson Mandela : deux limogeages en une soirée

Face à cette situation et l’indignation générale qu’ont suscitée les images de l’infrastructure sportive, le directeur de l’Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf a décidé  de mettre fin aux fonctions du « premier responsable du stade Nelson Mandela », lui reprochant « des manquements au niveau de la pelouse et des gradins », lit-on sur le communiqué du complexe sur Facebook.

Dans la même soirée, le directeur du complexe olympique Mohamed Boudiaf, Smail Mohamed Saïd, a été lui-même limogé par le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderrahmane Hammad.

On peut lire, dans un communiqué du ministère sur Facebook, qu’on reproche au responsable « la négligence et le laisser-aller dans l’exercice de ses fonctions ». À sa place, la tutelle a nommé Yacine Kada, qui est désormais le nouveau directeur du complexe.

L’état catastrophique du stade Nelson Mandela a fait tomber des têtes. Il illustre la gestion chaotique des infrastructures sportives en Algérie, y compris les plus récentes qui ont coûté des centaines, voire des milliards de dollars pour leur construction.