Le Syndicat algérien des éditeurs de presse électronique (SAEPE) a dénoncé, ce mercredi 19 juin, le retour de la « censure brutale et directe » contre les médias électroniques.
« La presse électronique est maintenue dans la même situation d’exclusion qu’avant le 22 février. Pire encore, la censure brutale et directe est de retour comme durant la période du président Bouteflika », a dénoncé le SAEPE dans un communiqué diffusé ce mercredi.
« Six sites algériens étaient inaccessibles à partir de l’Algérie le week-end dernier. Cette situation est intolérable », a estimé le Syndicat, qui indique que « TSA est inaccessible au public algérien depuis le jeudi 12 juin. Les autorités ne donnent aucune explication sur cette nouvelle mesure de censure. Le journal a déjà été bloqué en octobre 2017, pendant plusieurs semaines ».
« Nous médias membres du SAEPE, solidaires des combats pour la liberté de la presse en Algérie dénonçons avec force le retour à de telles pratiques de censures qui incarnent le régime autoritaire et corrompu avec lequel les Algériens sont décidés de rompre », affirme le SAEPE dans son communiqué.
« Aucun journal électronique ne doit être l’objet de mesure de blocage. Cela équivaut aux pires mesures de l’imprimatur des années de la presse du parti unique. C’est un réflexe anachronique en sens inverse du cours de l’Histoire que les citoyens algériens sont entrain [sic] d’écrire depuis le 22 février. Nous appelons à la levée immédiate de la censure sur TSA et sur les autres médias concernés par les mesures de blocage », indique le syndicat, qui appelle en outre à « la convergence des dynamiques entre éditeurs, journalistes libres, syndicats de la presse écrite, différents acteurs de la filière afin de défendre l’exercice du droit d’informer, de protéger les journalistes dans l’exercice de leur métier et d’engager la transformation du secteur de l’information en conformité avec les attentes du mouvement populaire ».
« Il n’y aura pas de nouvelle république respectueuse du droit et des libertés sans presse libre. Il n’y aura pas de presse libre sans presse électronique professionnelle, forte et indépendante », conclut le SAEPE.