Le syndicat des taxieurs algériens réclame une hausse des tarifs des courses ainsi que des mesures contre les transporteurs VTC. Il a décidé de poursuivre la start-up Yassir en justice.

Dans une lettre adressée au ministre des Transports mardi 18 décembre, le Syndicat national des transporteurs par taxi (SNTT) explique que le tarif des taxis n’a pas augmenté depuis 2012.

Pour justifier leur demande, ils citent les « efforts déployés » pour augmenter les salaires des fonctionnaires et les retraités pour faire face aux conditions de vie actuelles.

« Dans notre secteur, la tarification est réglementée alors que nous avons les mêmes besoins que les travailleurs et les retraités algériens. C’est pour cette raison qu’il faudrait s’occuper de notre profession qui souffre de beaucoup de coûts », a expliqué le SNTT qui est affilié à l’UGTA.

En plus de la hausse des coûts liés à l’exploitation de leurs taxis, les taxieurs algériens se plaignent de la « concurrence illégale » des transporteurs clandestins et des applications VTC. 

Ces dernières ont fleuri ces dernières années en Algérie pour offrir des services de mobilité aux citoyens dans de nombreuses villes du pays.

Le syndicat des taxieurs dépose plainte contre Yassir

Dans sa lettre, le SNTT a rappelé qu’il fait une proposition pour permettre aux taxieurs d’acquérir des voitures sans taxes, ce qui leur permettra d’augmenter de « façon raisonnable » le prix de leurs courses.

Le 30 novembre, le secrétaire général du SNTT a dénoncé la prolifération des applications VTC et l’absence de mesures pour lutter contre ce phénomène ». Il accuse les chauffeurs qui travaillent pour les Uber algériens de transporter « clandestinement » les passagers.

Il a salué le travail des services de sécurité qui sanctionnent le transport des passagers « sans autorisation » et annoncé un dépôt de plainte contre Yassir au niveau du tribunal de Said Hamdine (Alger). Le SG du SNTT accuse Yassir « d’enfreindre la loi » relative au transport en Algérie.