Voyager en train en Algérie devient de plus en plus compliqué. Retards, mauvaise qualité des services, wagons bondés de voyageurs, accidents, vols ou autres incivilités rendent ce moyen de transport, censé être rapide et pratique, de moins en moins attrayant.

Comme si les vols, les jurons et bagarres que les passagers endurent au quotidien ou les attouchements que subissent certaines femmes ne suffisaient pas, nos trains sont devenus des endroits où les gens se permettent tout, sans se soucier des regards des autres.

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Depuis quelques jours, des images d’individus, dans des positions inappropriées pour un lieu public comme le train, circulent sur les réseaux sociaux. Affalés sur leurs sièges, les jambes levées ou encore le pied posé sur la vitre, ces personnes ne manquent pas de se mettre un peu trop à leur aise.

« Le civisme incarné ! », ironise un internaute, devant l’image accablante d’un citoyen, affalé sur son siège, une jambe posée sur le bord de la fenêtre du train, tandis que l’autre est posée sur le siège en face de lui, monopolisant le double de l’espace.

Sur une autre image, on voit un jeune, vêtu d’un short, allongé sur les sièges du train, les jambes levées et les pieds collés à la vitre. Smartphone entre les mains, il n’a pas l’air de se soucier de ce qui l’entoure. « Les trains sont devenus des salles d’accouchement ! » ironise, dégoûtée, l’auteur de la publication Facebook.

« S’il n’est pas atteint d’une maladie mentale, je ne sais plus quoi dire… », commente la même page Facebook, qui dénonce le comportement indécent d’un autre passager. Cette fois, l’homme, habillé en qamis, est allongé sur deux sièges, les jambes écartées contre la vitre du train, dévoilant entièrement ses jambes.

Un mal sociétal profond

Les trains algériens ne sont pas les seuls endroits où nous rencontrons des comportements désolants, inadmissibles et parfois dangereux. Il ne s’agit plus d’actes isolés mais d’un phénomène de masse qui menace profondément la société algérienne.

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Ce mal sociétal enraciné jusqu’au plus profond de l’Algérie fait régner un sentiment de malaise avec un arrière-goût amer d’insécurité. Dans les transports, les écoles, les restaurants et jusqu’au moindre recoin de rue, les agresseurs et les harceleurs de toutes sortes ne sont pas en reste.

Le mot « kahwi » (« marron » en français) est récurrent pour décrire les auteurs de ces actes incivilisés. Ce terme, repris par un Youtubeur algérien dans une parodie qui a fait le buzz et qui a soulevé une problématique autour d’une catégorie de la société qui sème le chaos autour d’elle.

Tous les jours, ce sont des milliers de témoignages, de plaintes et de coups de gueule qui sont poussés. Les agressions varient entre verbales, physiques ou sexuelles et la demande est la même : que cela cesse…