Le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a qualifié lundi à l’ONU le président américain Donald Trump d' »empereur mondial », tout en disant ensuite chercher « un dialogue » avec Washington pour « arrêter la folie et l’irrationalité ».
« En tant que peuple libre, nous sommes prêts à défendre notre souveraineté, notre indépendance et notre démocratie dans n’importe quel scénario et de n’importe quelle manière », a lancé Jorge Arreaza, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
« J’insiste, s’ils nous attaquent sur le terrain, nous répondrons avec force dans la défense de notre pays et de notre peuple dans n’importe quel domaine », a ajouté le ministre lors d’une brève déclaration à la presse à l’issue de son discours. Malgré sa dénonciation des propos de Donald Trump, il a assuré que Caracas « cherchait un dialogue avec le gouvernement des États-Unis (pour) arrêter la folie et l’irrationalité ».
A la mi-septembre, Donald Trump avait estimé que le Venezuela était en train de « s’effondrer », laissant entendre que les Etats-Unis pourraient prendre de nouvelles mesures pour tenter de « rétablir » la « démocratie ».
Le président américain avait déjà prévenu début août que les Etats-Unis étudiaient plusieurs options, y compris militaire, pour mettre fin à la crise.
Il y a une semaine, lors de son premier discours à l’Assemblée générale de l’ONU, Donald Trump avait jugé « inacceptable » la situation au Venezuela, en pleine déroute économique et secoué depuis des mois par des manifestations de l’opposition, qui réclame le départ du président Nicolas Maduro.
Jorge Arreaza avait alors déjà répliqué en accusant Donald Trump de reprendre des théories « racistes » et de parler « tel un général » prêt à « envahir d’autres pays ».
Dimanche, les Etats-Unis, qui ont déjà imposé des sanctions au Venezuela, ont ajouté ce pays, la Corée du Nord et le Tchad à une liste de pays visés par un décret migratoire américain pour des manquements à la sécurité sur leurs voyageurs et un manque de coopération avec Washington.
Washington cherche à « provoquer des changements antidémocratiques dans notre système de gouvernement », et l’ONU doit l’empêcher, a aussi demandé Jorge Arreaza.