Feuille de route pour la réalisation d'une Algérie Démocratique Cela fait près d'une trentaine d'années, que je n'ai pas réagi publiquement à l'actualité de notre pays, la décennie rouge, mes projets familiales et professionnelles et finalement mon immigration au Canada m'ont tenu éloigné de mes anciennes activités militantes, mais cela ne... Lire la suite
Feuille de route pour la réalisation d'une Algérie Démocratique
Cela fait près d'une trentaine d'années, que je n'ai pas réagi publiquement à l'actualité de notre pays, la décennie rouge, mes projets familiales et professionnelles et finalement mon immigration au Canada m'ont tenu éloigné de mes anciennes activités militantes, mais cela ne veut pas dire que le destin de l'Algérie ne me tenait plus à cœur, malgré que la situation du pays était désespérante, surtout depuis la réforme de la constitution en 2008, ou le verrou de la limitation des mandats présidentiels avait été abandonné. il était clair que l'avenir du pays était plombé pour très longtemps.
Toutefois, Le sursaut populaire du 22 février est venu me rendre l'espoir perdu par l'humiliation quotidienne, subit par l'Algérie, notamment avec cette image dégradante diffusée d'un pays gouverné par un président grabataire.
La révolution du sourire, avec ces millions d'Algériens, de toutes catégories sociales, de différentes générations et à travers tous le pays, marchant pacifiquement avec ses slogans teintés d'humour et d'ingéniosité, sans équivalents, a redorer le blason de l'Algérie, terni par un pouvoir corrompu, corrupteur, incompétent, criminel et traître.
J'ai donc repris espoir et j'ai essayé de réfléchir quels seraient les étapes pour réaliser une transition pacifique et authentique, et comment passer d'une dictature militaire à une démocratie inspirante, amenant à la construction d'un grand pays en Afrique du nord, moderne, développé, riche, solidaire et égalitaire.
Je livre donc, à toutes fins utiles, le résultat de mes réflexions, je ne prétend nullement détenir la science infuse, et je sais pertinemment que ce que je préconise est perfectible, et qu'il est aussi d'un autre côté très idéaliste, néanmoins sans idéalisme, les 6 chefs historiques déclencheurs du 1er Novembre 54 , n'auraient jamais pu mettre fin à une colonisation de peuplement de 132 ans et sans idéalisme, la révolution du sourire du 22 février n'aurait jamais pu avoir lieu.
Étapes de la transition démocratique :
Conformément à l'article 7 de la constitution et faisant suite aux revendications du peuple algérien, exprimés par des millions de citoyens lors des marches hebdomadaires du vendredi depuis le 22 février, les mesures suivantes doivent être prises.
1 - Dissolution du conseil constitutionnel (immédiat)
2 - Dissolution de l'APN (immédiat)
3 - Consultation Nationale : (immédiat)
Ouverture de consultations avec toute la société civile (partis, syndicats, organisations professionnelles et associations indépendantes), par le président par intérim (président du sénat), pour la formation d'une Instance présidentielle composée de trois personnalités consensuelles, sans ambition politiques.
Ci-après une liste non exhaustive, de personnes crédibles qui pourraient obtenir le plus large consensus.
- Mustapha Bouchachi.
- Zoubida Assoul.
-Djillali Sofiane.
- Karim Tabou.
- Ait-Larbi Mokrane.
- Said Sadi.
- Liamine Zeroual.
- Ahmed Benbitour.
- Fodil Boumala.
- Hafid Derradji.
- Ali-Yahia Abdenour.
- Amira Bouraoui.
- Djillali Hadjadj.
- Benyoucef Mellouk.
- Djamel Zenati.
- Abdou Bendjoudi.
4 - Dissolution du conseil de la nation (Maximum 1 mois après la vacance du président 02/05/19).
5 - Instance Présidentielle de transition :
* Installation : dés la dissolution du conseil de la nation (02/05/19).
* Composition : Un président et de deux vice-présidents (le président est désigné par consensus entre les membres de l'instance).
* Mission :
- Gouvernement du pays jusqu'à l'élection du nouveau président de la république ou du 1er ministre élu démocratiquement suivant les règles fixées par la nouvelle constitution.
- Nomination du gouvernement de transition parmi les hauts fonctionnaires non partisans de l'état et sans ambitions politiques.
- Décréter un code électorale, après consultations de toute la société civile, pour l'élection de l'assemblée constituante (avec un engagement de tous les partis au respect des règles de jeu démocratique).
- Nomination, après consultations de toute la société civile, des membres de l'organisme temporaire chargé de l'organisation et du suivi des élections hors de l'administration.
- Assainissement, en relation avec le gouvernement de transition de la presse et du paysage médiatique pour refléter tous les courants présents au sein de la société Algérienne.
* Échéance de l'instance présidentielle de transition : 2 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).
6 - Limogeage du gouvernement Bedoui ( Maximum 02/06/19).
7 - Gouvernement de transition :
* Installation : Maximum 1 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/06/19).
* Composition : Une vingtaine de haut fonctionnaires non partisans et sans ambitions politiques.
* Mission : Gestion des affaires courantes.
* Échéance du gouvernement de transition : 3 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).
8 - Organisme chargé des élections :
* Installation : Maximum 2 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/07/19).
* Composition : Des citoyens, suffisamment nombreux, désignés suite aux consultations avec les partis , les syndicats, les ordres professionnels et les associations indépendantes.
* Mission :
- Organisation des élections de l'assemblée constituante, du nouveau président et du nouveau parlement, contrôle des élections, en relation avec les observateurs partisans et les observateurs internationaux (membres d'ONG internationaux reconnues en la matière et suffisamment nombreux), analyses et arbitrages des recours et proclamation des résultats.
* Échéance de l'organisme chargé des élections : 2 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).
9 - l'Assemblée constituante :
* Installation : Maximum 6 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/11/19).
* Composition : élues sorties des urnes des 462 circonscriptions nationales.
* Mission : rédaction d'une constitution qui devrait préfigurer l'Algérie de demain.
Ci-après, certains points à prendre en compte dans la nouvelle constitution.
- Affirmation de l'identité nationale : Amazighité, Islamité et Arabité.
- Affirmation de l'appartenance à l'espace de l'Afrique du Nord.
- Prise en compte du statut de l'islam comme religion du peuple Algérien et non pas de l'état Algérien.
- Prise en compte des statuts de langues officielles : Arabe classique, Tamazight.
- Prise en compte des statuts des langues nationales : Arabe Algérien, Tamazight.
-Prise en compte de la langue de travail : Français.
- Affirmation de l'égalité de tous les citoyens quelque soit le sexe, la religion, la couleur de peau, la région natale ou la langue maternelle.
- Prise en compte de l'instauration d'un conseil supérieur relatif à la presse et au paysage médiatique (pour veiller à l'équilibre entre le secteur public, le secteur privé et le secteur partisan).
- Définir le rôle de l'armée et des services de renseignements. (dissolution de la police politique).
- Définir le régime politique (présidentiel, parlementaire).
- Définir l'indépendance et l'équilibre entre les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.
- Définir la désignation du 1er ministre au sein de la majorité parlementaire.
- Définir l'alternance au pouvoir (limitation des mandats).
- Définir l'organisation territoriale (régionalisation).
- Définir les nouvelles règles d'association en interdisant l'utilisation politiques des composantes de l'identité nationale et les symboles de la révolution avec dissolution de tous les partis déjà existants.
* Échéance de l'assemblée constituante : 1 an maximum jusqu'à l'approbation de la nouvelle constitutions par le peuple (référendum 02/11/20).
10 - Référendum sur la nouvelle constitution : Maximum 1 an après l'élection de la constituante (02/11/20).
11 - Dissolution automatique de tous les partis politiques et des organismes satellitaires et créations de nouveaux partis sur la base de la nouvelle constitution.
12 - Élection du nouveau président et du nouveau parlement : 3 mois après le référendum sur la constitution (02/02/21).
13 - limogeage du gouvernement de transition et formation d'un nouveau gouvernement par le nouveau président sur la base de la nouvelle constitution.
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