L’Egypte a démenti lundi dans un communiqué à l’AFP une information de presse du Washington Post selon laquelle un chargement d’armes nord-coréennes intercepté aux abords des côtes égyptiennes, puis détruit, lui était destiné.
Le Washington Post, qui cite des sources officielles américaines et des diplomates occidentaux, a publié dimanche un article dans lequel il révèle qu’un navire a été arraisonné en août 2016 à l’entrée du Canal de Suez, avec quelque 30.000 roquettes à bord et que ce chargement était destiné à l’Egypte.
Selon le journal, les Nations unies ont publié ensuite un rapport parlant de l’un des plus grosses saisies de l’histoire des sanctions contre Pyongyang.
Dans un communiqué envoyé à l’AFP, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ahmed Abu Zeid a affirmé: « Le chargement qui a été confisqué n’était pas destiné à l’Egypte ».
« Les autorités égyptiennes ont en effet intercepté un navire battant pavillon cambodgien avant qu’il ne passe l’entrée sud du Canal de Suez, à la suite de renseignements selon lesquels il transportait des roquettes antichars en violation des sanctions des Nations unies sur la Corée du Nord », a-t-il précisé.
M. Abou Zeid a ensuite confirmé que les armes avaient été confisquées et détruites sous la supervision d’experts mandatés dans le cadre des sanctions des Nations unies sur la Corée du Nord.
Selon M. Abou Zeid, qui a démenti catégoriquement le fait que les armes étaient destinées à l’Egypte, les Nations unies n’indiquent pas dans leur rapport que le chargement était destiné à l’Egypte.
Selon le prote-parole égyptien, les Nations unies ont « loué les efforts de l’Egypte ».
Cet incident intervient au moment où le président américain Donald Trump sonne la charge contre le régime nord-coréen, qualifiant de « perte de temps » des négociations avec Pyongyang.
Or de son côté, Le Caire tente de regagner le soutien de Washington après plusieurs années d’une suspension partielle de l’aide américaine sous l’administration Obama.