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L’Égypte et l’Arabie saoudite dénoncent une loi israélienne qui relève de la “ségrégation raciale”

L’Égypte a dénoncé samedi comme relevant de la “ségrégation raciale” une loi controversée adoptée par le Parlement israélien et définissant Israël comme l’État-nation du peuple juif.

Cette loi adoptée jeudi par la Knesset déclare que l’établissement de “localités juives (sur le territoire israélien) relève de l’intérêt national” et fait de l’hébreu la seule langue officielle du pays, alors que l’arabe avait auparavant un statut identique.

Le texte “consolide la notion d’occupation et de ségrégation raciale, et altère les chances de parvenir à la paix et à une résolution juste au problème palestinien”, a estimé le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948. Ils représentent 17,5% de la population israélienne, très majoritairement juive, et se disent déjà victimes de discriminations.

L’Arabie saoudite a elle aussi dénoncé une loi “perpétuant la discrimination raciale” contre les Palestiniens. Citée par l’agence de presse officielle SPA, une source du ministère des Affaires étrangères affirme ainsi que Ryad “rejette et désapprouve” la nouvelle législation, qu’elle juge contraire au droit international.

Elle a appelé la communauté internationale à “faire face à cette loi et à toutes les autres tentatives israéliennes visant à perpétuer la discrimination raciale contre le peuple palestinien”. Selon Ryad, l’adoption de cette loi est un obstacle au règlement du conflit israélo-palestinien.

La loi israélienne a également été condamnée par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui outre l’Arabie saoudite comprend les Emirats arabes unis, Bahreïn, Koweït, Oman et le Qatar. L’adoption de cette loi “reflète le régime de racisme et de discrimination contre le peuple palestinien”, affirme le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.

Il a accusé Israël de tenter d’oblitérer l'”identité nationale (des Palestiniens) et de les priver de leurs droits humains et civils légitimes sur leur terre occupée”.

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