Le RCD a dénoncé, ce mercredi 24 octobre, les conditions dans lesquelles s’est tenue l’élection du nouveau président de l’APN. « Sur instruction de l’Exécutif, des députés agissant en usurpation de la qualité de bureau de l’APN ont convoqué une séance plénière en violation de l’article 55 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale pour valider un coup d’État contre l’institution législative. En effet, cette disposition prévoit un délai minimum de sept jours pour la convocation de toute séance plénière », écrit le parti dans un communiqué.
Selon le RCD, « ce conclave qui a fait office de plénière n’a pas rassemblé le quorum nécessaire, puisque seuls 203 députés étaient présents pour avaliser, et sans débats, le rapport de la commission juridique ». « De plus, ce dernier n’a pas été envoyé aux députés toujours en violation du règlement intérieur de l’APN. La désignation d’un deuxième président de l’APN consacre ainsi une Assemblée bicéphale », ajoute le communiqué.
« Avec ce coup de force encadré par des agents de la police politique et des renseignements généraux au vu et au su de tous, l’Algérie vient de rejoindre le cercle très fermé des régimes absolutistes. L’instrumentalisation des services de sécurité dans cette opération est un fait confirmé, par ailleurs, par le retrait de la garde rapprochée au président légal de l’APN, bien avant l’exécution du putsch », affirme le RCD qui appelle les autres formations de l’opposition à engager une concertation pour « entreprendre des actions communes dans le sens de la légalité constitutionnelle ».