Quatre ans après son lancement officiel en avril 2017 par l’ex-ministre de l’Intérieur Nouredine Bedoui, le permis à points n’a toujours pas vu le jour.
Ce lundi, Ahmed Naït El Hocine, délégué national à la sécurité routière, a révélé que le permis n’a jamais été lancé et n’a fourni aucune échéance pour son lancement. L’Algérie prend donc son temps.
Sa mise en place est certes « toujours à l’ordre du jour » en Algérie, mais aucune échéance n’a été fixée par les autorités pour son entrée en vigueur, a-t-il dit dans un entretien à la Radio algérienne (Chaîne III).
« Le permis à points est toujours à l’ordre du jour. Il y a le fichier national des permis de conduire électroniques biométriques, et actuellement au niveau de la délégation nationale à la sécurité routière on dispose de la base de données de 1,5 million permis de conduire électroniques biométriques, ce qui va nous permettre d’aller vers le système du permis à points », a fait savoir M. Naït El Hocine.
Aucune échéance pour le lancement du permis à points
« Il y a un travail qui est en train de se faire. La cadence de généralisation de ce permis électronique biométrique a certes pris du temps, mais c’est un travail qui est mené de manière exemplaire puisque nous disposons d’informations très fiables par rapport à ce fichier », a souligné le délégué national à la sécurité routière.
Ahmed Naït El Hocine est également revenu durant l’entretien sur les raisons empêchant le lancement du permis de conduire à points. « On aurait pu mettre en place et recourir directement au système du permis à points, mais on n’était pas sûr de la fiabilité du fichier des permis classiques. Il y a des pays qui se sont engagés dans cette voie et qui ont eu beaucoup de problèmes dans l’application puisque des données par rapport à des permis n’existaient pas dans le fichier », a-t-il avancé.
Pour lui, le « plus important dans le système du permis à points est de disposer d’un fichier fiable, et là on prend notre temps pour fiabiliser ce fichier ».
M. Naït El Hocine a refusé d’avancer la moindre date pour le lancement du permis à points.
« C’est un aspect qui est pris en charge par la direction générale de la modernisation du ministère de l’Intérieur. C’est le seul habilité à fixer une échéance par rapport à la mise en place de ce système », a botté en touche le délégué national à la sécurité routière.