C’est une nouvelle qui a de quoi réjouir en ces temps où l’extrême droite xénophobe est portée par une vague favorable en Europe. Les actes antimusulmans sont en baisse, selon le dernier bilan de l’Observatoire de l’islamophobie.
En 2018, ils se sont établis globalement à 100 contre 121 l’année d’avant. Sur ce chiffre, il y a eu en réalité 43 actes et 57 menacés, détaille le président de l’observatoire Abdallah Zekri qui recoupe toujours son bilan avec celui du ministère de l’Intérieur.
Pourquoi une telle baisse ? Le défaut de plainte des victimes est un facteur classique qui minore l’ampleur du phénomène. Les procédures de justice se révèlent tellement rédhibitoires qu’elles sont évitées. Notamment dans le cas de menaces ou de faits qui ne sont pas jugés graves par les victimes elles-mêmes.
Autre facteur explicatif de cette baisse, selon l’observatoire, le fait qu’il n’y ait pas eu d’attentats sur le territoire français plusieurs fois endeuillé ces dernières années. L’attaque du marché de Noël de Strasbourg à même laissé prospérer la théorie du complot en pleine crise des « gilets jaunes ».
Par ailleurs, la poussée de l’islamophobie subséquente aux attentats avait conduit à une meilleure protection des lieux de culte équipés de vidéosurveillance. Ceci est un autre facteur qui a contribué à la baisse des actes enregistrés en 2018. La haine à migré sur les réseaux sociaux où elle est difficile à quantifier.
En revanche, le bilan du ministère de l’Intérieur a enregistré une hausse des actes antisémites. Elle est même spectaculaire puisqu’elle est de 74%. L’atteinte à l’image de Simone Veil, l’icône dont le portrait à été tagué avec une croix gammée, à soulevé une forte émotion dans les milieux politiques et intellectuels.
« Toucher à un juif français c’est toucher à un musulman français », juge l’Observatoire en conclusion de son bilan. Il appelle les responsables des cultes quelle que soit leur religion à dénoncer le racisme.