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Les Algériens entament le Ramadan au rythme des files d’attente – Vidéos

« Les produits ne sont pas disponibles, comme le lait, l’huile, la viande… Le poulet était à 320 dinars, il est à 420 dinars (…) Nous demandons au ministre du Commerce de descendre sur le terrain ». A Tiaret, un citoyen dit ses quatre vérités sur la situation du marché en ce début du mois de Ramadan.

Les Algériens entament les premiers jours du mois de Ramadan au rythme des pénuries et des files d’attente pour acheter les produits de première nécessité.

Semoule, farine et huile de table, subventionnés par l’Etat, sont particulièrement concernés par ces tensions. Devant les députés de l’Assemblée nationale, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a récemment mis en cause le comportement des consommateurs, prenant comme exemple la tension sur le lait en sachet.

« Les consommateurs ont également un rôle dans cette crise. Ils prennent 20 ou 10 sachets chacun, qu’est-ce qu’ils laissent pour les autres ? C’est logique que celui qui vient après, ne trouvera rien », a-t-il lancé.

Sur le terrain, les files d’attente devant les points de vente s’étendent parfois à perte de vue. Le président de l’Association de protection du consommateur, Mustapha Zebdi a tenté une explication à la tension sur le lait en sachet.

« Beaucoup de commerçants de détail évitent de vendre le lait subventionné (lait en sachet), à cause de la marge de bénéfice faible et des pertes du fait que les sachets se déchirent. Certaines laiteries refusent de rembourser ! Ceci a engendré une diminution du nombre de vendeurs », a expliqué Mustapha Zebdi.

« La tension de la demande persiste »

A cette diminution du nombre de vendeurs de détail s’ajoute la demande toujours aussi forte pendant le Ramadan. Ces deux facteurs expliquent les longues files d’attente devant les commerces pour l’achat d’un sachet de lait.

Cette situation fait l’affaire des distributeurs qui « au lieu de sillonner plusieurs points de vente, se concentrent sur un seul », a ajouté Zebdi. « Les statistiques de l’Office national du lait ainsi que de l’entreprise Giplait précisent que la production a été doublée, mais la tension de la demande persiste », relève M. Zebdi.

Le ministère de l’Agriculture assure pour sa part que les laiteries sont approvisionnées régulièrement en matières premières. On recense 119 laiteries réparties sur le territoire national, dont 15 appartiennent au groupe public Giplait.

Le directeur du développement agricole et rural au ministère de l’Agriculture, Messaoud Ben Dridi, assure que les laiteries sont approvisionnées « de façon régulière pas seulement durant le Ramadan, mais aussi avant ».

Invité ce mardi de la radio publique, le responsable a conclu qu’il y a une nécessité de « rationaliser la consommation » de lait pour que ce produit soit disponible dans les points de vente.

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