Plus gros et plus petits: en une quinzaine d’années, la silhouette des Américains s’est transformée, selon des statistiques sanitaires fédérales publiées jeudi, qui n’avancent pas d’explications à cette tendance.
Ce n’est pas vraiment une surprise, dans un pays luttant depuis de nombreuses années contre le fléau de l’obésité, que le poids moyen, le tour de taille et l’indice de masse corporelle (IMC) aient augmenté chez les adultes entre 1999 et 2016, dernières statistiques disponibles.
« Une augmentation linéaire importante dans le poids a été constatée à travers le temps à la fois chez les hommes et chez les femmes », relève le National Center for Health Statistics dans son rapport, qui s’appuie sur des examens physiques de plus de 47.000 personnes âgées de plus de 20 ans aux Etats-Unis.
D’après les données publiées jeudi, un Américain pesait en moyenne 89,8 kg en 2015-2016 et une Américaine 77 kg. En 1999-2000, ils affichaient respectivement 86 et 74 kg en moyenne.
Sur la même période, le tour de taille des hommes s’est étiré, pour passer de 99 centimètres à 102 cm, et celui des femmes a pris 5 cm, à 98 cm.
Si la population américaine a ajouté quelques centimètres à sa circonférence, elle a perdu quelques millimètres au niveau de la taille.
Un Américain mesurait en moyenne 175,4 cm en 2015-2016, contre 175,6 cm en 1999-2000. L’Américaine a également perdu en hauteur, passant de 162,1 cm à 161,7 cm.
En ce qui concerne l’IMC, ratio entre la taille et le poids, celui des hommes est passé de 27,8 en moyenne en 1999 à 29,1 en 2016. Chez les femmes, il ressort à 28,2, contre 27,8 auparavant.
Pour l’Organisation mondiale de la santé, un adulte dont l’IMC dépasse 25 est en surpoids et une personne est obèse quand il est supérieur à 30, soit à partir de 87 kg pour une personne mesurant 170 cm.