Mahdjoub Bedda était ce samedi matin à Oran en sa qualité de coordinateur de l’association en voie de création des anciens élus du FLN. Sans surprise, il a appelé le président Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat à la prochaine présidentielle, comme l’a fait le coordinateur provisoire du parti, Mouad Bouchareb, samedi dernier, soit au lendemain de la convocation du corps électoral.
« En votre nom, vous qui êtes fidèles au FLN, nous appelons le président Bouteflika à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle », a déclaré M. Bedda devant un parterre d’anciens cadres, élus et ministres du vieux parti réunis dans la capitale de l’ouest du pays.
« Nous ne sommes pas de ceux qui changent de position au gré de la direction du vent, ni de ceux qui cèdent au doute. Notre position est claire, nous sommes pour la poursuite du processus d’édification, de la renaissance, de la paix et de la stabilité. Nous sommes avec le moudjahid Abdelaziz Bouteflika », a-t-il tranché. Et d’ajouter : « Nous avons été des soldats lors des élections précédentes et nous demeurerons fidèles. Nous prouverons au président Bouteflika qu’il y a des hommes et des femmes engagés pour la continuité, l’unité nationale et la dignité de notre peuple. Nous avons besoin plus que jamais besoin de stabilité. »
Le discours de celui qui occupe par ailleurs le poste de ministre des Relations avec le Parlement prendra alors les allures d’une campagne électorale avant l’heure en rappelant les « réalisations » et le rôle dans le rétablissement de la paix d’Abdelaziz Bouteflika qu’il qualifiera de « père des Algériens ».
Après un long mutisme et beaucoup de prudence, les soutiens du président se sont remis à appeler celui-ci à « continuer son œuvre », immédiatement après la convocation du corps électoral, vendredi 18 janvier. Les chefs du FLN, du RND et de TAJ l’ont clairement appelé à se présenter pour un cinquième mandat le 18 avril prochain. Ce samedi, ils sont imités par Mahdjoub Bedda qui, jusque-là, a fait montre de beaucoup de précautions dans le choix de sa sémantique quand il s’agit d’évoquer le sujet.
Parmi les quatre partis de l’Alliance présidentielle, seul le MPA d’Amara Benyounès attend que le président se prononce pour prendre position.
À noter enfin que dans son discours, M. Bedda n’a pas manqué d’égratigner l’ancien secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, sans le citer : « Les enfants du FLN sont soulagés par la nouvelle ambiance qui règne au sein du parti. Le discours authentique et de retour, porté par les valeurs, les principes et le programme du nouveau coordinateur. Cela donne l’espoir de voir le parti revenir à ses enfants, loin du niveau bas et des comportements qui ont négativement influé sur son image ».