Plusieurs centaines d’appelés du service national durant la période allant de 1992 à 1996 ont pris part ce mardi 25 septembre à une marche nationale au centre-ville de Tizi Ouzou.
Organisée à l’appel de l’organisation nationale des soldats réservistes mobilisés durant la Décennie noire, la marche s’est ébranlée de l’entrée est de la ville de Tizi Ouzou pour suivre l’itinéraire menant vers la placette de l’olivier, située à la sortie ouest de la ville. La marche s’est déroulée dans le calme mais sous l’œil discret des services de sécurité.
Les anciens appelés de l’ANP durant la période allant de 1992 à 1996, qu’on surnomme les maintenus, ont scandé des slogans en faveur de la prise en charge de leurs revendications centrées autour de la régularisation de la situation des soldats qui ont été, pour les besoins de la lutte antiterroriste, maintenus six autres mois au-delà de la durée réglementaire du service national.
“Cette marche a pour objectif de faire sortir le ministère de son silence et se prononcer sur le dossier déposé auprès de ses instances depuis janvier 2017” est-il expliqué dans une déclaration rendue publique à l’occasion de cette marche. “Cette catégorie a pris la défense du pays au moment où nombreux étaient ceux qui fuyaient vers l’étranger de peur pour leur sécurité et leurs familles et qui ont défendu le pays malgré les menaces qui pesaient sur eux ne demandent, aujourd’hui, que leurs droits légaux consacrés dans la Constitution (…) “, ajoute la déclaration.
“Nous demandons au ministère la mise en exécution de tous ces décrets et lois car cette catégorie qui est revenue à la vie civile avec des maladies et des souffrances se trouve aujourd’hui lésée”, expliquent les signataires de la déclaration, rappelant qu’au moins 10 000 d’entre eux ont été affectés psychologiquement et plus de 3000 autres se sont donnés la mort au niveau national.