Une trentaine de migrants subsahariens, dont une femme, sont en passe d’être refoulés vers la frontière algérienne, indique ce lundi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme citant la section de Nador de la Ligue marocaine.
« Les refoulements de migrants vers la frontière algéro-marocaines ont repris. Les 30 migrants subsahariens arrêtés hier à Nador et qui étaient au lieu d’enfermement, situé au commissariat de Nador, ont été tous éloignés vers la région de Touissit, à la frontière algérienne », souligne la Ligue marocaine.
« Tout en continuant d’échanger avec nos camarades de l’AMDH, section Nador, qui rapporte l’information concernant l’opération de refoulement des 30 migrants subsahariens(…) la LADDH appelle le gouvernement marocain à renoncer à ces opérations d’expulsions, en plein été et chaleur, qui font courir des risques pour la santé et à la vie des migrants », note le communiqué de la Ligue algérienne.
La LADDH rappelle que ces frontières algero-marocaine sont une zone désertique, un « no-mans land », encore plus en l’absence de toute coopération avec le gouvernement algérien et des instances onusiennes HCR et OIM.
La LADDH, tout en dénonçant les opérations d’expulsions « arbitraires » car contraires aux droits et à la dignité des migrants et des réfugiés, appelle le gouvernement marocain « au respect des conventions internationales et des droits des migrants demandeurs d’asile et des réfugiés », ajoute le texte signé par Said Salhi, vice-président de la LADDH.