Le mouvement de protestation du 5e mandat prend de l’ampleur. Réunie ce mercredi 6 mars à Alger, l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa), demande le « report » de l’élection présidentielle.
L’Unoa qui s’engage à accompagner cette période transitoire, propose la mise en place d’un gouvernement neutre et consensuel avec les « pleines prérogatives pour organiser des élections présidentielles transparentes dans un cadre apaisé ».
L’UNOA appelle au respect de la Constitution et lance un appel au président du Conseil constitutionnel à l’effet d’invalider la candidature du chef de l’État sortant en raison « des vices formes ayant caractérisé » le dépôt de sa candidature mais surtout à « cause de son état de santé qui annule de fait un cinquième mandat à la tête du pays. »
L’Unua rend responsable « devant Dieu et devant le Peuple » le Conseil constitutionnel des conséquences de la validation de la candidature du président-candidat en raison de son caractère « anticonstitutionnel » mais aussi à cause de « son état de santé. » De plus, « cette candidature contredit l’article 102 de la Constitution ainsi que l’article 28 du règlement intérieur du Conseil constitutionnel qui stipule expressément que le candidat est tenu de présenter lui-même son dossier de candidature devant Conseil», rappelle l’Unoa.
Pour marquer son soutien au mouvement populaire anti-5e mandat, l’Unoa annonce le geler des activités de ses membres pendant quatre jours, à partir du lundi 11 mars.