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Les chefs d’entreprises se penchent sur l’après pétrole

Les chefs d’entreprises se penchent sur l’après pétrole

Laïd Benamor président de la Caci ©Sidali Djarboub/NewPress

Les chefs d’entreprises se penchent sur l’après pétrole. Ils se sont réunis, ce mercredi, à Relizane, à l’initiative de la Caci pour débattre la nouvelle stratégie du gouvernement pour sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.

« C’est une stratégie claire et participative. Il faut que tout le monde s’implique. Il y a des mécanismes qui sont mis en place, mais il faut penser à réduire le poids de la bureaucratie et essayer de décentraliser le pouvoir décisionnel », soutient le président de la Caci, Laïd Benamor qui pointe des « blocages au niveau local » parfois.  Pour lui, « tous les opérateurs ont un devoir de contribuer au développement du pays ».

Décentralisation

Sur la politique du gouvernement visant à réduire les importations, Laïd Benamor affirme que l’Algérie n’est pas un cas isolé. « Tous les pays recourent à la réduction des importations pour protéger leurs marchés et donner un souffle aux producteurs locaux », affirme-t-il, en estimant que « les producteurs doivent comprendre qu’il faut produire davantage et améliorer la qualité de leurs produits »

Manque de dialogue

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ain Defla, Ahmed Kherifi trouve « claire » la stratégie du gouvernement pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, mais il déplore le manque de dialogue avec les chefs d’entreprises. « Il faut d’abord associer les opérateurs économiques et les chambres de commerce pour réussir ce challenge », réclame-t-il.

Pour M. Kherifi, « il y a également des problèmes à régler, notamment le problème du foncier industriel » qui, selon lui, soufre de la mauvaise gestion. « Nous avons beaucoup d’opérateurs qui produisent et même exportent leurs produits, mais qui n’ont pas de terrains ou d’entrepôts pour le stockage de leur marchandise ».

Un chef d’entreprise activant dans le secteur laitier pointe le poids de la bureaucratie. Un autre patron pense que le gouvernement « doit bousculer les opérateurs économiques pour produire ». « On ne peut arrêter l’importation d’une façon brutale », soutient-il.

Lors de cette journée, Laïd Benamor a fait état du lancement d’un projet de cartographie des potentiels de l’investissement en Algérie.

Cartographie de l’investissement

« Cette cartographie va faciliter l’accès à l’investissement aux entreprises, qu’elles soient étrangères ou nationales », a-t-il soutenu. « On est en train de travailler sur quelques wilayas pilotes, en partenariat avec les pouvoirs publics et les institutions publiques dont l’administration des impôts, la DSA, et la direction de l’industrie pour avoir les chiffres et les capacités de chaque région », a-t-il détaillé.

La cartographie permettra de « disposer d’une banque de données, accessible à tous les acteurs concernés, sur ce qu’on produit, ce qu’on devra produire dans nos régions, créer des pôles et des filières spécialisées », a-t-il expliqué.

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