Les députés FFS ont annoncé, ce lundi 8 avril, qu’ils ne « cautionneront » pas le congrès parlementaire de mardi pour le constat de la vacance du pouvoir, le qualifiant de « mascarade constitutionnelle ».
Les parlementaires du FFS considèrent que l’ « entêtement du pouvoir à imposer la voie constitutionnelle comme seule option ne répond pas aux aspirations et aux revendications populaires ».
« Une constitution imposée par un régime autoritaire ne saurait être porteuse d’une solution à une crise éminemment politique », écrit le groupe dans un communiqué signé par son président Saddek Slimani.
« Les parlementaires du FFS « mettent en garde contre toute tentative de répression ou de détournement de ce mouvement populaire et pacifique au bénéfice d’une alternance clanique au sein de ce système maffieux et corrompu ».
Les pratiques « staliniennes » du parti dénoncées
Par ailleurs, évoquant la crise qui secoue le parti, ces députés, qui ont refusé de démissionner au motif que la décision a été prise par la direction actuelle en dehors des instances du parti, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « pratiques staliniennes ».
Les parlementaires du FFS « dénoncent les pratiques staliniennes d’un groupe qui a squatté la Direction du parti et qui, en violation des statuts et au mépris de nos instances, continue dans la purge des militants qui refusent d’obéir à leur entreprise de normalisation du FFS », note le texte.
« Ce groupe qui a fait main basse sur la direction du Parti, rejeté par la base militante et par l’écrasante majorité du Conseil national persiste à recourir à la violence pour empêcher tout débat au sein des structures et ainsi se soustraire au devoir statutaire de rendre des comptes », ajoute le texte.
Plusieurs cadres du parti dont deux membres de l’instance présidentielle devraient être présentés devant la commission de médiation. Lors d’un conseil extraordinaire, non reconnu par la direction actuelle, ces deux membres ainsi que d’autres cadres ont prononcé la dissolution de cette instance et mis en place une commission sur les finances du parti.
Les parlementaires du FFS ne « reconnaissent pas les décisions unilatérales et anti-statutaires prises par une commission dissoute par le Conseil national et notifiées par un Premier secrétaire illégitime et illégal », écrivent les parlementaires hostiles à la direction actuelle.
« La campagne interne de dénigrement des cadres, des parlementaires et des élus du parti ne nous empêchera pas de rester impliqués et mobilisés auprès de nos concitoyens pour l’avènement d’une Algérie libre, démocratique et heureuse », conclut le communiqué.