Les deux-tiers des Marocains estiment que le non-respect du ramadan doit être sanctionné, selon un sondage publié mercredi par le quotidien l’Economiste. “Manger et boire pendant le mois de jeûne est toujours aussi mal perçu par les Marocains”, résume le quotidien casablancais, qui publie un sondage du cabinet Sunergia.
Les hommes âgés entre 45 et 54 ans et originaires du milieu rural sont les moins tolérants sur la question, tandis que les femmes se montrent “moins catégoriques”, d’après ce sondage. Le nord et le nord-est du pays sont les plus “stricts quant à l’application de la loi contre les +déjeûneurs+”, alors que les régions sahariennes dans sud du pays sont les plus “clémentes”.
Au Maroc, pays où l’islam est religion d’Etat, l’article 222 du code pénal stipule qu’une rupture du jeûne en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois. Des cas d’arrestations pour non-respect du jeûne ont défrayé la chronique ces dernières années, au grand dam d’une poignée d’activistes qui défend le droit de ne pas jeûner.
Aucune arrestation n’a toutefois été signalisée dans la presse locale pour le mois de ramadan en cours, qui a débuté le 16 mai au royaume.