Les Émirats arabes unis entre dans le club des pays disposant de centrales nucléaires civiles, et devient le premier pays arabe à mettre en service un réacteur nucléaire civil.
Ce « succès » à démarrer le premier réacteur nucléaire « pacifique » de la centrale de Barakah, « le premier du monde arabe », a annoncé ce samedi cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum, Premier ministre des Émirats et souverain de Dubaï dans un tweet.
Cette centrale a été réalisée par un consortium emirati-sudcoréen composée de Emirates Nuclear Energy Corporation (ENEC) et Korea Electric Power Corporation (KEPCO). Montant estimé du projet : 24,4 milliards de dollars.
La centrale de Barakah est composée de quatre réactions, dont le premier devait être mis en service en 2017, mais cela a été reporté à plusieurs reprises, pour satisfaire notamment les conditions de sécurité, selon les responsables du projet.
Cette centrale, une fois opérationnelle devrait fournir 25 % des besoins en électricité des Émirats arabes unis (5600 mégawatts) qui insiste sur son caractère « pacifique », en assurant qu’un programme militaire n’est pas prévu, mais cela n’a pas suffi à rassurer ses voisins, dont le Qatar qui considère l’installation comme une « menace pour la paix régionale », selon les médias.
La mise en service du réacteur numéro un de la centrale de Barakah, qui est située au bord du Golfe, intervient dans un contexte de tensions régionales, à cause du programme nucléaire iranien. L’Iran veut aussi se doter de centrales nucléaires, mais les États-Unis accusent Téhéran de chercher à développer un programme nucléaire militaire.