Société

Les Émirats publient des photos de la princesse Latifa qui aurait tenté de s’évader

Les Émirats arabes unis ont publié lundi des photos d’une princesse de Dubaï confirmant selon eux que la jeune femme “vit avec sa famille”, quelques mois après qu’elle eut affirmé avoir tenté de s’évader.

Cheikha Latifa ben Mohammed ben Rached al-Maktoum, fille de l’émir de Dubaï, d’une mère algérienne, Houriya Ahmed, n’a pas été vue publiquement depuis des mois et des organisations de défense des droits de l’Homme ont pressé à plusieurs reprises les Emirats de donner des informations à son sujet.

Dans une vidéo publiée sur YouTube en mars, elle avait annoncé “son évasion” de son pays en affirmant avoir été maltraitée par son père.

Un groupe privé basé au Royaume-Uni, “Detained in Dubaï” et qui affirme aider les personnes victimes d’injustice aux Émirats avait ensuite affirmé que les gardes-côtes indiens avaient arraisonné le voilier à bord duquel se trouvait la princesse et plusieurs ressortissants étrangers dont un Franco-Américain Hervé Jaubert. Ce dernier avait ensuite confirmé cette version à l’AFP.

Le 17 avril, le gouvernement de Dubaï avait annoncé qu’elle avait été “ramenée”, assurant qu’elle était avec sa famille.

Pour la première fois depuis, les Émirats ont publié deux photos la montrant “chez elle” avec l’ancienne présidente irlandaises Mary Robinson.

“A la demande de la famille, le 15 décembre 2018, Mary Robinson (…) a rencontré son excellence cheikha Latifa à Dubaï”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères émirati publié par l’agence de presse officielle WAM. 

“Durant sa visite à Dubaï, Mary Robinson a pu être rassurée sur le fait que son excellence cheikha Latifa reçoit les soins et le soutien dont elle a besoin”, a ajouté le ministère.

Il n’a pas été possible d’obtenir une confirmation de cette rencontre auprès des services de Mme Robinson qui fut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme entre 1997 et 2002.

Selon les Émirats, le message diffusé lundi à la presse a été transmis dès vendredi au Haut Représentant des Nations unies pour les droits de l’Homme.

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