Les enseignants du primaire ont mis à exécution leur menace de boycotter les examens du 1er trimestre en signe de protestation contre le refus du ministère de l’Education nationale de satisfaire leurs revendications.
Ce lundi, plusieurs dizaines d’enseignants du cycle primaire ont tenu leur rassemblement hebdomadaire devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Ruisseau (Alger), pour réitérer leurs revendications.
Ils demandent notamment l’amendement du statut particulier de l’enseignant du primaire, le réexamen des heures de travail, le recrutement de surveillants pour assurer l’encadrement des élèves dans les cours de récréation et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, la réinstauration d’un système de spécialisation dans l’enseignement primaire (notamment pour l’éducation sportive, les mathématiques et la peinture), afin de réduire les tâches de l’instituteur.
Les enseignants dénoncent aussi la surcharge des cours. « Samidoun, Samidoun (nous résisterons) » ont scandé les enseignants entourés par un dispositif policier, ce qu’ils ont dénoncé. « Yal lilâar, Yal lilâar, el oustad taht el hissar (quelle honte, l’enseignant assiégé), ont-ils lancé.
En face, la tutelle campe sur ses positions et a décidé de maintenir la date des examens.
À la fin du mois d’octobre dernier, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed avait assuré que les revendications soulevées par les enseignants du cycle primaire, lors de leurs récentes protestations, étaient « des dossiers pris en charge » avec le partenaire social.