Les États-Unis ont imposé lundi des sanctions juridiques et financière sans précédent contre le président vénézuélien Nicolas Maduro qu’ils ont qualifié de “dictateur” en réponse à l’élection dimanche d’une Assemblée constituante. L’élection s’est déroulée dans un climat de violences meurtrières.
“Les élections illégitimes d’hier confirment que Maduro est un dictateur qui méprise la volonté du peuple vénézuélien“, a tonné le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin cité dans un communiqué de son ministère annonçant un “gel” de “tous les avoirs” que posséderait le président du Venezuela aux États-Unis.
“En prenant des sanctions contre Maduro, les États-Unis affirment clairement (leur) opposition aux politiques conduites par son régime et (leur) soutien au peuple vénézuélien qui cherche le retour pour son pays d’une démocratie pleine, entière et prospère“, a ajouté le ministre américain.
C’est la première fois que l’administration américaine traite aussi directement le chef de l’État vénézuélien de “dictateur“.
Il est également extrêmement rare que le gouvernement américain – Trésor et département d’État – prenne des sanctions contre un chef d’État en exercice.
Outre des sanctions visant le dirigeant socialiste vénézuélien – gel des avoirs et interdiction à tout ressortissant américain de commercer avec lui – “quiconque participerait à cette Assemblée constituante illégitime s’exposerait à d’autres sanctions américaines pour saper les processus et institutions démocratiques au Venezuela“, a mis en garde M. Mnuchin.
Le Trésor américain a également fustigé le régime Maduro pour ses “atteintes de grande ampleur aux droits de l’Homme (…) une mauvaise gestion de l’économie et (…) une corruption érigée en système“.