L’Algérie poursuit sa quête de diversifier ses exportations et de réduire la part des hydrocarbures dans ses recettes en devises.
Lors de la conférence sur la relance de l’économie, tenue en août 2020, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait tracé comme objectif d’atteindre 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbure en 2021.
Une année après, même si les exportations algériennes demeurent toujours dominées par le pétrole et le gaz, les ventes hors hydrocarbures réalisent de meilleurs chiffres par rapport aux années précédentes.
Le dernier bilan du ministère du Commerce le confirme. Pendant les huit premiers mois de l’année en cours (de janvier à août) l’Algérie a exporté pour près de 3 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures. Précisément 2,9 milliards USD, selon un bilan du département de Kamel Rezig rendu public ce lundi 13 septembre.
Les exportations hors hydrocarbures enregistrent ainsi un bond de 118 % par rapport à la même période de 2020 ou elles s’étaient établies à 1.34 milliard USD. Plus significatif encore, elles passent à 12.3 % du total des exportations.
Une part importante des exportations est néanmoins constituée de produits de pétrochimie, dont les engrais minéraux et chimiques qui, avec 886 millions de dollars, représentent près du tiers du total des produits hors hydrocarbures exportés. L’augmentation par rapport à la même période de l’année passée est de 69.1 %.
Les produits chimiques non organiques ont aussi enregistré un bond appréciable de 234 % passant à 501.8 millions USD contre 150.1 de dollars entre janvier et août 2020.
Mais la hausse la plus spectaculaire demeure celle des produits sidérurgiques passés de 28.6 à 595.78 millions de dollars, soit une augmentation de 1971 %. Les produits alimentaires exportés (288 millions USD, +66 %) sont essentiellement les sucres et le miel d’abeille.
À ce rythme, l’objectif fixé par le chef de l’Etat il y a une année pourrait être atteint à la fin de l’année. Lors de la conférence d’août 2020, Abdelmadjid Tebboune avait tracé comme objectif pour les deux prochaines années de réduire la dépendance de l’économie nationale aux hydrocarbures d’au moins 80 %.