Le sélectionneur national Djamel Belmadi a animé ce mardi 1er juin une conférence de presse en marge du stage de l’équipe d’Algérie qui affronte jeudi la Mauritanie en amical.
Face aux journalistes, le coach des Verts est revenu sur les tentatives de « corruption » dont il a fait l’objet de la part de candidats à la candidature à la présidence de la Fédération algérienne de football (FAF).
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« Des candidats à la candidature (à la présidence de la FAF) se permettaient de m’appeler (…) et demandaient à me rencontrer. Chacun me disait « je viens de la part de gens importants et de gens de haut lieu ». Cela n’est pas mon langage. Je ne sais pas ce que cela veut dire », a lancé Belmadi, sans donner de noms.
« On est tous importants, en haut lieu il y a Dieu. Je ne comprends donc pas ce langage-là et je ne veux pas le comprendre », a poursuivi le coach national qui est connu pour sa franchise.
« Ces gens qui veulent être élus sans déposer de dossier de candidature et sans le dire officiellement (…) que veulent-ils de moi ? Il y a un dossier et un programme à déposer, c’est tout ce qu’il y à faire », raconte Belmadi qui défie ces personnes de se manifester et de nier les faits.
« Ces gens-là qui sont connus, s’ils veulent lever la main et que chacun dise je n’ai pas fait ça et je n’ai pas parlé au coach. Comment ça s’appelle déjà ça ? Clairement c’est quoi le mot ? Corruption non ? », a lancé Belmadi en s’adressant aux journalistes présents.
« C’est la maarifa (piston), nous dans la nouvelle Algérie, la maarifa n’existe pas. Eux ne comprennent que quand on leur dit les choses publiquement », a-t-il ajouté, en rappelant qu’il n’a évoqué la question liée à l’élection du président de la FAF qu’à deux reprises et en public.
Le 9 avril, Belmadi a publié un communiqué sur le site de la FAF où il a affirmé qu’il ne voulait « en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme, voire pour des desseins populistes, estimant qu’il s’était engagé avec la première sélection du pays uniquement pour des objectifs sportifs bien précis. » Il parlait des élections à la présidence de la FAF qui ont lieu le 15 avril. Candidat unique, Charaf-Eddine Amara a été élu lors d’une assemblée générale élective.
« Tout en restant à ma place de sélectionneur »
Outre la succession de Kheiredine Zetchi à la tête de la FAF, Djamel Belmadi a une nouvelle fois balayé les rumeurs sur son départ de la sélection nationale. Il reste à son poste. Il l’a dit lui-même à deux reprises.
« Tout en restant à ma place de sélectionneur, je leur ai dit que les choix devraient être faits en prenant en considération beaucoup de choses. Notamment l’Équipe nationale et ce qui nous attend pour les qualifications pour la Coupe du monde, et la Coupe du monde en elle-même (…). Ils prendront leur décision en connaissance de cause ».
Le sélectionneur national faisait allusion aux joueurs qui sont en négociations pour changer de clubs. Belmadi l’a martelé une seconde fois quand il a été interpellé sur ses choix des joueurs censés traduire ses schémas tactiques. « C’est moi l’entraîneur pour l’instant concernant le fait de faire jouer ou pas pour tel ou tel autre joueur », a-t-il tranché.
Belmadi a indiqué en outre que seule la concurrence peut trancher si un joueur peut jouer ou non. Interpellé sur le cas de Yacine Brahimi et de son avenir en sélection, le coach national a répondu : « Dire que l’EN c’est fini pour lui (Brahimi) ce serait déplacé et jamais je ne dirais ‘jamais’ pour un joueur encore plus pour un joueur comme Yacine (Brahimi) qui a compté et comptera pour nous ».
Belmadi a expliqué que Brahimi doit aussi faire avec la concurrence, comme Youcef Belaili, Said Benrahma et Adam Ounas, Zinou (Zineddine) Ferhat, Rachid Ghezzal, « qui sont eux aussi soumis à la concurrence », précise-t-il immédiatement.
« Ne tuez pas Adlane »
Sur le cas de Ahmed Touba (championnat belge) qui a rejoint l’EN lui qui a joué pour la sélection belge des jeunes, Belmadi dira : « Le joueur est venu avec beaucoup d’envie et de fierté. Il a changé de nationalité sportive, il est algérien. Il y aura des matchs et il aura du temps de jeu. J’aurais à ce moment-là à le juger et aussi tous les Algériens ».
Quant aux questionnements sur les performances de Adlane Guediour,a vu son âge, le coach Belmadi a préféré faire encore confiance à son joueur ajoutant que l’âge ne compte pas. « Ne tuez pas trop tôt Adlane, il a encore beaucoup de services à rendre, vous le verrez », a-t-il dit s’adressant aux journalistes.
En manque de compétition avec le Milan AC, Ismail Bennacer « est devenu un joueur important pour l’EN », a défendu Belmadi qui a ajouté que le milanais a « beaucoup d’amour » pour l’équipe nationale et « commence presque sa carrière internationale ».
« Il a beaucoup donné et il donnera pour la sélection. Malheureusement, pour ce stage il est absent. Mais pour moi, c’est toujours l’occasion de donner à d’autres joueurs la possibilité de se montrer et de s’affirmer », positive Belmadi.
