Les hommes sont moins susceptibles que les femmes d’effectuer un dépistage du VIH ou d’accéder à la thérapie antirétrovirale et, par conséquent, plus à risque de décéder de maladies associées au sida, selon un rapport vendredi d’Onusida.
A travers le monde, moins de la moitié des hommes séropositifs au VIH sont sous traitement, en comparaison avec 60% des femmes, selon ce rapport rendu public à Ottawa à l’occasion de la journée mondiale du sida.
Les hommes risquent également davantage que les femmes de débuter le traitement tardivement, de l’interrompre ou de ne plus être répertoriés comme suivant un traitement.
Quelque 36,7 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH en 2016, mais moins de 21 millions d’entre elles avaient accès au traitement antirétroviral, selon Onusida.
Le sida ou les maladies qui y sont associées ont fait un million de morts dans le monde en 2016 et environ 1,8 million de personnes supplémentaires ont été infectées.
En Afrique subsaharienne, les hommes vivant avec le VIH ont 20% moins de chances de connaître leur état sérologique que les femmes. Ils sont aussi proportionnellement moins nombreux à avoir accès au traitement.
Dans la même région, à mesure que les hommes avancent en âge, leur utilisation de préservatifs pour des rapports sexuels avec un partenaire occasionnel devient plus faible et ils sont plus susceptibles d’être séropositifs.
Les homosexuels sont par ailleurs 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les hétérosexuels. En outre, dans plus d’une douzaine de pays (Mexique, Nigeria…), plus de 15% des homosexuels vivent avec le sida.
L’Onusida déplore d’autre part la diminution de l’utilisation du préservatif en Australie, en Europe et aux Etats-Unis.
« Si nous laissons la complaisance s’installer, le VIH va s’implanter et nos espoirs de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 seront anéantis », a déclaré Michel Sidibé, directeur de l’Onusida.
Les Nations unies ont fixé cette échéance pour mettre fin à l’épidémie de sida dans le monde.