Les importations algériennes de banane ont fortement augmenté, rapporte ce lundi le site FreshPlaza qui cite la compagnie française Alpex, principal fournisseur de bananes pour l’Algérie. Deux facteurs expliquent cette hausse.
« Quelques semaines avant la fin de l’année, nous pouvons déjà dire que 2020, malgré les problèmes liés à la crise du coronavirus, sera marquée par une nouvelle hausse des importations de bananes en Algérie », indique Michel Marchetto, responsable au sein d’Alpex. L’entreprise française est spécialisée dans l’exportation des fruits et légumes frais, dont la banane.
L’Algérie compte parmi ses plus importants clients, précise la même source. Ainsi, les volumes de bananes importées par l’Algérie ont augmenté d’environ 25 % à la 45e semaine de l’année 2020. « Pour 2020, le volume total est estimé à 301 000 tonnes, comparée à 241 000 tonnes en 2019 », fait savoir M. Marchetto, expliquant que cette augmentation est due à deux facteurs.
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« Cette augmentation en volume est principalement portée par deux facteurs. Premièrement, le prix franco à bord (FOB) est en train de dégringoler en Equateur. En 2020, le prix moyen est estimé à 7,8 dollars par paquet alors qu’en 2019 il était de 10 dollars américains », explique Michel Marchetto.
« Deuxièmement, il y a une guerre commerciale menée par quelques opérateurs pouvant importer des cargaisons entières. La plupart des importateurs sont plus petits. Ils importent dans des conteneurs », ajoute M. Marchetto.
« Tout comme les prix FOB, les prix de vente en Algérie ont nettement baissé. Bien que ce soit une bonne nouvelle pour les consommateurs, ce n’est pas si bon pour les opérateurs du secteur. De ce fait, beaucoup d’importateurs ont eu une très mauvaise année à cause de la situation chaotique en Algérie. La surabondance, liée à des importations excessives par bateau, ont provoqué un impact sur le marché la plupart du temps, permettant à peine aux opérateurs de générer des profits », explique le responsable chez Alpex.
M. Marchetto précise que la guerre commerciale a été en cours tout au long de l’année, puisque les exportateurs équatoriens disposaient de volumes additionnels cette année et que les marchés internationaux n’ont pas été réactifs.
« Cette guerre des prix inédite a fragilisé tous les opérateurs pendant des mois. Rien ne laisse penser que la situation va réellement s’améliorer dans les prochaines semaines », avance-t-il.
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