Le bras de fer continue entre Echorouk et les imprimeries publiques. La Société d’impression d’Alger (SIA), la Simpral et les Sociétés d’impression de l’Ouest (SIO) et de l’Est (SIE) ont répondu, ce lundi 8 mai, avec chiffres à l’appui aux détails révélés par le quotidien Echorouk concernant ses créances vis-à-vis de ces entreprises.
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« En vertu de leur droit de réponse, les imprimeries étatiques, en l’occurrence, SIA, SIO, SIE et Simpral tiennent à apporter les précisions suivantes aux fausses allégations du journal Echorouk dans son édition du 4/05/2017 », expliquent-elles dans un document.
S’agissant de la SIA, les créances détenues par le quotidien arabophone s’élèvent à 204.459.280,78 dinars. Pour ce qui est de la Simpral, ses créances s’élèvent à 231.536.130,22 dinars. Les dettes du journal vis-à-vis de la SIO s’élèvent à 93.679.860,13 dinars et à 44.824.714,68 dinars pour ce qui est de la SIE, selon le même document. Soit un total de plus de 574 millions de dinars.
« Toutes ces créances sont arrêtées au 30/04/2017 », précise la même source qui ajoute que ces « chiffres démontrent à eux seuls les facilitations accordées par les imprimeurs à la société Echorouk qui se résument notamment en un échéancier de paiement qui n’est pas respecté et un volume de créances équivalent à une année d’activité ».
Jeudi dernier, Echorouk avait publié des chiffres en évoquant une « campagne » visant le journal. Il avait notamment assuré avoir remboursé plus de 94% des créances.
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Cette situation « a engendré un déséquilibre structurel et chronique de certaines imprimeries à l’instar de la Simpral, qui se retrouve actuellement en cessation de paiement et l’imminence d’un dépôt de bilan », dénoncent les imprimeries, qui rappellent que le journal a été « condamné par le tribunal pénal de Hussein Dey le 25 novembre 2015 ».
Les imprimeries de l’État assurent que cette situation les a poussées à saisir la Justice pour obtenir des « jugements définitifs mais malheureusement inexécutables en raison de l’insuffisance de provision dans les comptes d’Echorouk, pour ne citer que l’exemple de la Simpral ».
Elles révèlent que « d’autres procédures sont en cours pour les mêmes motifs ». « Ce qui n’exclut pas la volonté et la disponibilité d’un règlement définitif de ce litige dans l’intérêt des deux parties », rassurent-elles.