Les journalistes, sportifs et artistes emprisonnés puis libérées ont annoncé, ce samedi 15 décembre, leur intention d’entamer des poursuites judiciaires contre Ennahar TV et son directeur Anis Rahmani.
Abdou Semmar, Merouane Boudiab, Mister AB, Kamel Bouakaz et Fodil Dob ont signé une déclaration commune dans laquelle ils annoncent se constituer en collectif pour entamer la procédure judiciaire contre la chaîne de télévision privée.
Ennahar TV est « coupable d’avoir piétiné l’article 46 de la constitution algérienne d’après lequel ‘’la vie privée et l’honneur du citoyen sont inviolables et protégés par la loi’’ », affirment les auteurs de la déclaration, qui reprochent au média d’avoir mené « une virulente compagne médiatique contre eux ».
Il est reproché à Ennahar TV d’avoir diffusé des images montrant « le comédien Kamel Bouakaz, l’ancien joueur de l’équipe nationale, Fodil Dob, les journalistes Abdou Semmar, Merouane Boudiab et Adlène Mellah, dans des postures humiliantes, culpabilisantes vis-à-vis de l’opinion publique alors qu’ils n’ont même pas été encore jugés par la justice algérienne ».
Les signataires de la déclaration accusent Ennahar TV de les avoir dépeints « comme des criminels dangereux composant un réseau mafieux ». Des allégations « fausses », car « toutes ces personnalités ont été libérées par la justice car les délits pour lesquels ils ont été poursuivis sont mineurs et ne justifient nullement leur incarcération et n’ont jamais commis le moindre acte criminel ».
« Les personnalités “lynchées” publiquement et médiatiquement par Ennahar TV ont subi un préjudice considérable qui a porté atteinte à l’intégrité physique et l’honneur de leurs familles », peut-on lire dans la déclaration dont les auteurs appellent le ministère public à « prendre en charge ces plaintes et de procéder aux démarches nécessaires pour traduire les responsables d’Ennahar TV devant les juridictions compétentes ».