Les magistrats grévistes ont observé ce mardi 29 octobre un rassemblement devant le siège de la Cour d’Alger.

Dans une déclaration lue devant l’assistance, un représentant du Syndicat national des magistrats a réagi à la note adressée lundi par le secrétaire général du ministère de la Justice aux procureurs généraux et présidents de Cours leur intimant l’ordre de procéder à l’exécution effective du mouvement dans le corps des magistrats, à l’origine du débrayage.

« Nos collègues présidents des juridictions ne doivent pas obéir aux instructions irréfléchies de l’administration centrale. Il leur suffit de se positionner avec l’ensemble des magistrats qui seront un réel soutien pour eux. Du reste, les postes ne sont éternels pour personne », a-t-on indiqué.

Dans la déclaration, il est expliqué que le recours à la grève « n’est pas une décision précipitée ou improvisée » et que « ses motivations sont concrètes et légitimes ».

« L’indépendance de la justice est une revendication fondamentale et urgente qui doit être concrétisée dans les faits et aucune conjoncture ne peut justifier les atteintes aux droits et libertés fondamentales des citoyens (…) La dignité du juge est importante et la société se doit de la lui garantir en toutes circonstances », a-t-on ajouté.

« C’est pour la concrétisation de toutes ces revendications que nous sommes ici aujourd’hui et que nous continuerons notre action quelles que soient les entraves. L’Histoire notera les positions de chacun d’entre nous et n’oubliera pas ceux qui auront tenté d’entraver notre action, à l’intérieur ou en dehors de l’institution judiciaire », a indiqué en outre le syndicat.