Quelques médias étrangers ont évoqué ce vendredi le 11e chapitre des manifestations ayant eu lieu en Algérie le 3 mai.
« Des milliers de manifestants se sont rassemblés pacifiquement à Alger après la prière du vendredi, scandant ‘’Nous ne nous tairons pas!’’ et exigeant le départ de l’élite dirigeante algérienne un mois après la chute du président Abdelaziz Bouteflika », rapporte le site de la télévision publique turque TRT, qui indique que les manifestants « appellent à la démission du président par intérim Abdelkadar Bensalah, qui occupe le poste pour 90 jours jusqu’à une élection le 4 juillet, et du Premier ministre Noureddine Bedoui, nommé par Bouteflika quelques jours avant son départ ».
« Un mois après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, poussé au départ le 2 avril par la pression conjuguée de la rue et de l’armée après vingt ans au pouvoir, le mouvement de contestation ne faiblit pas. Aucune autre revendication n’a été satisfaite depuis », indique le quotidien français le Monde. « Difficile à évaluer précisément faute de chiffres officiels disponibles, la mobilisation, qui reste très forte, semble néanmoins en baisse d’après des journalistes de l’Agence France-Presse sur place », rapporte Le Monde.
« Les manifestations de vendredi sont les dernières avec le mois de Ramadan, lorsque les jours de jeûne réduisent typiquement l’activité journalière. Mais les Algériens se sont engagés à maintenir leurs manifestations malgré tout », affirme de son côté le média qatari Al Jazeera.
« Aucune partie ne semble prête à céder et certains observateurs pensent que le pouvoir mise sur un essoufflement de la mobilisation durant le ramadan qui commence dans les prochains jours. Un mois de jeûne et de privation, durant lequel les Algériens se couchent souvent tard et au fur et à mesure duquel la fatigue se fait de plus en plus sentir », explique le journal français Le Parisien.
« Pour pallier la fatigue, la faim et la soif de la journée, la plupart des manifestants proposent de déplacer pendant le ramadan les marches le soir, après le “ftor”, la rupture du jeûne », indique Francetvinfo.