Entre la cherté des billets d’avion et de bateau et les lenteurs des contrôles aux frontières, le retour au Maroc des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans le cadre de l’opération Marhaba 2024 ne se déroule pas comme prévu.
Un mois après le lancement de la 24ᵉ édition de l’opération Marhaba, les MRE rencontrent toujours des difficultés. Les voyageurs se plaignent de la cherté des prix des billets, mais aussi des nouvelles procédures de contrôle mises en place par les autorités espagnoles, rapporte le média local Bladi.
Lenteurs des contrôles douaniers
De ce fait, que ce soit par avion, par bateau ou par route, le retour au Maroc « vire au cauchemar » pour certains, selon la même source.
Pour ceux qui ont choisi la voie terrestre, ils ont vite été confrontés aux nouvelles méthodes de contrôle mises en place par les autorités espagnoles au niveau des frontières terrestres.
Il s’agit de procédures censées fluidifier le transit, mais qui ont finalement produit l’effet inverse, selon des témoignages de voyageurs cités par Bladi. Des dispositifs intelligents ont, en effet, été installés côté espagnol à Melilla. Mais « les agents de sécurité, peu habitués à ces nouvelles technologies, peinent à gérer le flux de voyageurs. Résultat : les délais d’attente s’allongent, pouvant atteindre plusieurs heures », détaille le média marocain.
Royal Air Maroc : les prix des billets d’avion flambent au grand dam des MRE
Ceux qui ont choisi l’avion pour rentrer au Maroc ne sont pas plus satisfaits. Mais pour une autre raison : les prix des billets d’avion ne sont guère à la portée de tous. Ils ont connu une forte hausse cet été.
La Royal Air Maroc (RAM) est particulièrement pointée du doigt pour ses tarifs jugés trop élevés, surtout quand le voyage s’effectue en famille, ce qui est souvent le cas en été.
Le sujet a même fait l’objet de questions au gouvernement, au Parlement. La députée socialiste de l’opposition, Salwa Demnati, a critiqué ouvertement la RAM. Elle a souligné que la compagnie aérienne reçoit des subventions conséquentes de l’État. Celles-ci se sont élevées à 4 milliards de dirhams en 2023, selon Demnati.
De ce fait, elle a appelé le ministre des Transports et de la Logistique à prendre les mesures nécessaires pour réduire les prix des billets d’avion et de bateau pour les MRE.
Mohammed Abdeljalil, ministre marocain des Transports, a répondu aux critiques cette semaine, sans satisfaire les attentes des MRE. Il a, en effet, justifié et a défendu les tarifs appliqués par la RAM.
Selon le ministre, cité par « Aujourd’hui Le Maroc », bien que les tarifs aient connu une hausse importante depuis 2019, la fourchette tarifaire proposée par la RAM, demeure accessible pour les Marocains résidant à l’étranger.
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