Les résidents en sciences médicales reprendront leur mouvement de protestation ce dimanche 2 septembre, après un gel de leur mouvement qui aura duré près de deux mois.
Les médecins résidents structurés au sein du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) « protesteront pacifiquement contre le mutisme et les promesses non tenues des deux ministères des tutelles, le 2 septembre, au siège du ministère de la Santé, en demandant la réouverture du dialogue », annonce le Camra dans son communiqué daté de ce vendredi 31 août.
Après huit mois de grève, de boycott d’examens et des activités pédagogiques et hospitalières, les résidents avaient décidé, de façon unilatérale et sans parvenir à un accord avec leur tutelle, de reprendre le travail, dès le dimanche 24 juin, et de passer l’examen de DEMS pour répondre à l’exigence du ministre de la Santé Mokhtar Hasbellaoui qui avait exigé un gel de la grève en contrepartie de la réouverture du dialogue.
Cette initiative de sortie de crise, présentée par les membres du bureau national du Camra comme une preuve de bonne foi et de volonté de parvenir à un règlement juste du conflit a été accueillie avec froideur par la tutelle qui n’a, jusqu’à ce jour, appliqué aucune des mesures promises aux résidents en sciences médicales et contenue dont la majorité sont contenues dans la procès-verbal établi en avril au terme de la dernière rencontre qui a réuni les résidents et leur tutelle.
Les assistants, résidents qui étaient en dernière année au moment de la grève et qui ont passé avec succès leur DEMS depuis, avaient appelé à ce rassemblement, à la même date et au même endroit avant d’être rejoints par les résidents.
Par leur rassemblement de dimanche, les résidents comptent demander à leurs deux ministères de tutelle, à savoir celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, l’exécution des décisions ou promesses contenues dans le procès-verbal d’avril pour les assistants de la nouvelle promotion qui devraient connaître leurs affectations pour le service civil dès cette première semaine de septembre, l’organisation d’une session de rattrapage pour les candidats ajournés au DEMS et la réintégration de l’ensemble des résidents exclus.
Les résidents en sciences médicales soulèvent également la question de la validation ou non de l’année pédagogique. Une question sur laquelle les professeurs chefs de services qui ne souhaitent pas valider l’année des résidents qui n’ont pas atteint leurs objectifs pédagogiques de l’année sont en désaccord avec le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur qui souhaitent, selon des sources fiables, prendre la décision politique de valider l’année à tous les résidents de l’année passée.